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Le président indien refuse de gracier un condamné à mort

dépêche de presse du 4 août 2004 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Inde
NEW DELHI - Le président indien, Abdul Kalam, a rejeté une demande de grâce pour un violeur et assassin d'une collégienne condamné à mort, ouvrant la voie à la première exécution en Inde en quinze ans, a déclaré mercredi un responsable gouvernemental.

La décision prise lundi a été communiquée au ministre de l'Intérieur, a-t-il dit. On ignorait quand l'exécution devait avoir lieu.

Le condamné, Dhananjoy Chatterjee, devait être pendu en juin à Calcutta, mais un groupe de défense des droits de l'homme avait fait appel auprès du président Kalam.

M. Chatterjee devait être exécuté le 24 juin pour le crime commis sur une adolescente de 16 ans en 1990.

Les parents du condamné, agés de 76 et 70 ans, avaient menacé de se suicider si leur fils était pendu. Ils avaient supplié les autorités de sursoir à l'exécution au moins jusqu'à ce qu'ils meurent eux-mêmes de mort naturelle.

La peine de mort est en régression en Inde, où les exécutions ne sont plus autorisées par la Cour suprême que dans des cas rares, et sont régulièrement retardées ou commuées par le président.

Il n'existe pas de statistiques au niveau fédéral mais la dernière exécution connue remonte à janvier 1989 avec la pendaison de Satwant Singh et Kehar Singh, les gardes du corps et assassins du Premier ministre Indira Gandhi.

L'exécution de M. Chatterjee a suscité un interêt particulier car elle doit marquer la dernière prestation du bourreau de Calcutta, un homme de 83 ans, Nata Mallick, avant qu'il ne passe la main à son petit-fils.
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