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Schwarzenegger doit statuer sur le sort d'un condamné à mort

dépêche de presse du 9 décembre 2005 - Agence mondiale d'information - AFP
peine de mort / Californie
Stanley "Tookie" Williams
SACRAMENTO (Etats-Unis) - Le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger a auditionné jeudi les défenseurs et accusateurs d'un condamné à mort devenu symbole, dont l'exécution est prévue mardi, sans laisser supposer la décision qu'il prendra sur une éventuelle grâce.
Le sort de Stanley Williams, alias "Tookie", 51 ans, fondateur d'un gang de rues en 1971 à Los Angeles et condamné en 1981 à la peine capitale pour le meurtre de quatre personnes, est entre les mains du gouverneur républicain.

De nombreuses organisations et célébrités l'ont appelé à accorder au condamné, qui a toujours clamé son innocence, une commutation de sa peine.
L'accusation et la défense ont eu 30 minutes chacune pour présenter leurs arguments dans le bureau du gouverneur à Sacramento, capitale de la Californie. Une décision est attendue au plus tôt vendredi, au plus tard lundi, a indiqué le bureau du gouverneur, qui depuis qu'il a pris ses fonctions, a rejeté des appels de clémence pmour deux autres condamnés à mort.

A l'extérieur du bâtiment, une centaine d'opposants à la peine de mort étaient rassemblés pendant l'audition. "Le jour du 25e anniversaire de la mort de John Lennon, nous vous appelons à faire le bon choix", a lancé un militant, Donald Lacy. Dans la foule, plusieurs manifestants portaient des pancartes clamant "Sauver Stan" et "La peine de mort est une erreur".

A l'issue des auditions, le représentant de la défense, Peter Fleming a déclaré qu'il avait "pu exprimer" ce qu'il avait "à dire" et qu'il avait remis au gouverneur une lettre de "Tookie" Williams.

Mais il s'est refusé à entrer dans le détail des discussions et à dévoiler les questions posées par M. Schwarzenegger. Interrgé sur les chances de grâce pour son client, il a déclaré à la presse: "je ne suis pas un parieur. Et je reste mort de peur".

L'accusation a elle été représentée par le procureur adjoint John Monaghan qui a repété à la presse que les preuves ayant entraîné la peine capitale pour Williams étaient "accablantes" et que ce dernier cherchait simplement "à échapper à son sort".

Depuis sa condamnation, Stanley Williams a renié son passé, écrit des livres pour enfants et milité contre la violence, le tout de sa cellule du pénitencier de San Quentin, près de San Francisco.

Six cent quarante-sept personnes, 633 hommes et 14 femmes, se trouvent dans le couloir de la mort et 11 ont été exécutées depuis 1978 en Californie, où aucun condamné à la peine capitale n'a été gracié depuis 1967.
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