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La Cour suprême de Libye ordonne une révision de procès des infirmières bulgares

dépêche de presse du 25 décembre 2005 - Xinhua
LE CAIRE, -- La Cour suprême de Libye a ordonné dimanche un nouveau procès pour cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien condamnés à la peine capitale pour avoir inoculé le virus du Sida à plus de 400 enfants libyens, a-t-on appris d'informations parvenues au Caire.

La Cour suprême a cassé les sentences de mort à l'encontre des six personnes et chargé la cour pénale de Benghazi, qui avait auparavant prononcé le verdict de la peine de mort, de procéder à la révision de procès, selon les mêmes sources.

Les six condamnés ont été reconnus coupables par la cour pénale de Benghazi en mai 2004 pour avoir inoculé le Sida à 426 enfants libyens par du sang contaminé dans un hôpital de la ville portuaire de Benghazi (nord du pays), dont 50 sont morts.

Les six accusés emprisonnés depuis près de 7 ans, ont tous plaidé non coupables lors du procès de mai 2004 et certains d'entre eux ont affirmé que leurs aveux avaient été arrachés sous tortures.

Cette affaire a attiré l'attention de la communauté internationale, alors que la Bulgarie, l'Union européenne et les Etats-Unis qui soupçonnaient que les mauvaises conditions d'hygiène dans l'hôpital seraient à l'origine du drame, ont lancé des appels répétés pour la libération des condamnés.

De son côté, Tripoli qui a refusé l'appel à la libération a suggéré la levée des sentences capitales si Sofia aidait à payer les frais de soins des enfants contaminés.

La Bulgarie a récemment accepté de créer un fonds destiné à aider les enfants touchés tout en soulignant que la mise en place du fonds ne signifiait pas le fait de reconnaître la culpabilité.
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