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APCE: la Russie doit abolir la peine de mort avant de prendre la présidence du CE

dépêche de presse du 16 novembre 2005 - Ria Novosti
Pays :
peine de mort / Russie
MOSCOU, 16 novembre - Kristina Rodrigues, RIA Novosti. L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) est sûre que la Russie doit abolir la peine de mort avant de prendre la présidence au Comité des ministres du Conseil de l'Europe.

Cela doit être fait avant que votre pays ne prenne la tête du Comité, a déclaré à RIA Novosti le président de la Commission de suivi de l'APCE, György Frunda.

Du mois de mai jusqu'au mois de novembre 2006, la Russie assumera la présidence du Comité des ministres du Conseil de l'Europe, l'organe de gestion de l'organisation.

Selon György Frunda, la question concernant la ratification du Sixième protocole additionnel à la Convention des droits de l'hommes est une question relevant de la maturité politique et des intérêts nationaux. Le président de la commission a démenti l'information selon laquelle la commission de suivi pourrait au cours de la session d'hiver remettre en question les attributions de la délégation russe si la peine de mort n'était pas abolie.

Une telle information n'existe pas, aucune décision dans ce sens n'a été prise, a dit György Frunda en rappelant que selon le règlement, si dix membres de l'assemblée demandent de geler l'accréditation d'une délégation, le président de l'APCE charge le Comité des ministres d'examiner comment le pays en question remplit ses engagements.

Je suis venu en Russie pour convaincre ses dirigeants de la nécessité de la ratification du moment que ce pays est le seul des 46 membres du Conseil de l'Europe à ne pas avoir ratifié ce protocole, a souligné le parlementaire hongrois.

György Frunda a attiré l'attention sur le fait que cela faisait déjà près de dix ans que la Russie s'était engagée devant le Conseil de l'Europe à abolir la peine de mort.

Interrogé sur la question de savoir si le Conseil de l'Europe dispose de moyens de pression sur la Russie dans cette question, György Frunda a déclaré que le Conseil de l'Europe et la Commission de suivi ne souhaitaient pas exercer des pressions politiques. Le président de la commission estime que les parlementaires européens doivent recourir à l'expérience et non pas aux pressions.

Au cours de la discussion György Frunda a indiqué que la Russie devait décider dans quel barque elle se trouvait: dans celle de la majorité des pays européens, qui ont aboli la peine capitale, où dans celle qui est occupée par la Corée du Nord, de la Chine et des Etats-Unis. Il a rappelé que de mai à novembre 2006 la Russie présidera au Comité des ministres du Conseil de l'Europe. György Frunda estime que le ministère russe des Affaires étrangères et l'ambassadeur de Russie près le Conseil de l'Europe se trouveraient dans une situation délicate si jamais l'un des 45 membres du CE leur disait: regardez, la Russie est le seul pays à avoir maintenu la peine de mort.
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