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Trois ans et un mois de prison pour le numéro deux d'Al-Qaïda au Yémen

dépêche de presse du 3 mai 2006 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Yémen
Thème :
SANAA - Un Saoudien, suspecté d'être le numéro deux du réseau terroriste Al-Qaïda au Yémen et contre lequel le procureur avait requis la peine de mort, a été condamné mercredi à trois ans et un mois de prison par un tribunal yéménite.

Arrêté en novembre 2003 et emprisonné depuis cette époque, Mohammad Hamdi Al-Ahdal, alias Abou Issam Al-Mekki, devrait donc être remis en liberté dans un délai maximum de sept mois.

Il a été reconnu coupable d'être impliqué dans une attaque contre un hélicoptère de la compagnie pétrolière américaine Hunt Oil en 2002.

En revanche, il a été acquitté des accusations d'"appartenance à une bande armée (formée) pour attaquer des intérêts étrangers" au Yémen et d'avoir reçu des fonds d'Al-Qaïda pour financer d'autres "actes criminels" au Yémen, notamment l'attentat contre le pétrolier français Limburg, qui avait coûté la voie à un marin bulgare en octobre 2002.

Son complice, Ghalib al-Zaïdi, qui était accusé de l'avoir aidé à échapper à la police après son retour d'Arabie saoudite en 2000, a été acquitté.

Des cris de "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand) ont retenti dans le prétoire à l'énoncé du verdict par le juge Najib al-Qadiri.

Pour sa part, Ahdal, la barbe fournie et vêtu d'une tenue de prisonnier bleue, n'a pas manifesté d'émotion, a constaté un journaliste de l'AFP.

Comme lors des précédentes séances du procès, les deux hommes étaient placés à l'intérieur d'une cage.

Le procureur, Khaled al-Mawri, a déclaré qu'il se réservait le droit de faire appel.

L'avocat de Ahdal, Me Abdelaziz al-Samawi, a estimé "injuste" la peine de trois ans et un mois prononcée contre son client, la qualifiant de "mesure destinée à sauver la face du gouvernement, car le procès n'aurait jamais dû avoir lieu".

Ahdal avait été arrêté en 1999 en Arabie saoudite et emprisonné durant près de 18 mois dans ce pays, avant d'être relâché.

Il était ensuite allé au Yémen, d'où il est originaire et où il est resté caché dans les montagnes jusqu'à sa capture en novembre 2003.

Le procès s'était ouvert le 13 février devant le tribunal spécialisé dans les affaires de sûreté de l'Etat et de terrorisme, dans un contexte de forte tension marquée par l'évasion d'une prison de Sanaa, dix jours plus tôt, de 23 membres d'Al-Qaïda.

Dans un premier temps, les autorités avaient même craint qu'il fasse partie des évadés.

Cette évasion spectaculaire a suscité une détérioration certaine dans les relations entre les Etats-Unis et le Yémen.

Le régime de Sanaa était devenu après les évènements du 11-Septembre un allié important des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme d'Al-Qaïda.
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