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Un Russe sur trois favorable à la peine de mort pour les concussionnaires

dépêche de presse du 26 juin 2006 - Ria Novosti
Pays :
peine de mort / Russie
MOSCOU, 26 juin - RIA Novosti. Selon un sondage effectué par le VTSIOM (Centre russe d'étude de l'opinion publique), un Russe sur trois souhaite l'introduction de la peine de mort pour les crimes de corruption et les crimes économiques, 38% insistent sur le nettoyage radical et la réduction de l'appareil d'Etat, écrit le quotidien Izvestia.

Les palabres interminables sur la lutte anti-corruption et les campagnes de dénonciation des ripous dans divers départements qui sont lancées périodiquement et qui s'arrêtent ne satisfont plus les Russes. La société s'est endurcie et exige des mesures plus sévères.

Selon les Russes, la corruption naît de l'avidité illimitée des fonctionnaires et des hommes d'affaires. L'inefficacité de l'Etat occupe la deuxième place sur la liste des sources du principal fléau national dressée par les citoyens. A propos, les Russes ne considèrent pas leurs propres péchés comme un mal (d'après les données du VTSIOM, plus de la moitié des Russes versent des pots-de-vin). Seuls 18% des sondés estiment que "le bas niveau du respect de la loi qui caractérise la majorité écrasante de la population" est la source principale de la corruption".

A problème sérieux, solutions radicales. Il est vrai, la peine de mort occupe la cinquième place parmi les mesures proposées par les Russes en vue de venir à bout de la corruption omniprésente. La confiscation des biens des concussionnaires et des membres de leurs familles occupe la première place parmi ces mesures (39% des sondés se prononcent pour une telle mesure). Les idées populaires dans les départements de force - l'attribution de pouvoirs supplémentaires aux organes judiciaires pour lutter contre la corruption et l'encouragement matériel des citoyens prêts à dénoncer un voisin trop riche, à leur avis - n'ont recueilli, respectivement, que 19% et 17% des voix.

Pour l'instant, la majorité de la société (58%) ne croit pas qu'il soit possible d'unir "la volonté politique et la détermination du pouvoir et les efforts de toute la société", en estimant que la corruption est indéracinable en Russie. Cependant, ces états d'esprit changent peu à peu : ces derniers dix-huit mois, le nombre de partisans du point de vue opposé est passé de 30% à 35%. Ils sont persuadés que Russie et corruption ne sont pas synonymes.
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