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RDC: deux Congolais et cinq étrangers condamnés à mort

dépêche de presse du 10 août 2007 - Agence mondiale d'information - AFP
Sept civils, dont trois Ougandais, deux Kenyans et deux Congolais, ont été condamnés à mort mercredi par un tribunal militaire de Butembo, dans l'est de République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Quatre Ougandais, deux Kenyans et huit Congolais étaient poursuivis devant le tribunal militaire de Butembo (Nord-Kivu) pour le meurtre, le 5 juillet, du riche homme d'affaires congolais Kambale Kisoni, abattu dans son bureau par deux hommes en civil.

"Trois des quatre Ougandais ont été condamnés à mort avec deux Kenyans et deux Congolais", a affirmé à l'AFP le juge du tribunal militaire de Butembo, le capitaine René Vingi.

Le quatrième Ougandais et un autre Congolais ont été condamnés à 20 ans d'emprisonnement, selon le juge.

Ils ont été également condamnés au paiement des dommages et intérêts fixés à 1.500.000 dollars.

Les quatre Ougandais ainsi que les deux Kenyans avaient été arrêtés quelques heures après l'assassinat de M. Kambale alors qu'ils s'apprêtaient à prendre la fuite à bord d'un véhicule vu sur les lieux du crime.

Quatre militaires congolais - accusés de recel d'argent - ont été condamnés à des peines allant de 18 mois à 5 ans de prison et renvoyés de l'armée. Le cinquième a été acquitté.

Ces soldats ont été jugés pour le vol de 400.000 dollars que détenaient les six étrangers au moment de leur arrestation.

Selon le tribunal, le vol était le seul mobile du crime.

Kambale Kisoni, 46 ans, était depuis mars 2007 visé par des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU comprenant un gel de ses avoirs et une interdiction de voyager.

Il était accusé d'avoir "participé au financement de milices via un trafic d'or" et de "contrebande entre la RDC et l'Ouganda" voisin, des activités constituant une "violation de l'embargo sur les armes" imposé en 2003 dans les provinces de l'est de la RDC et étendu depuis à l'ensemble du territoire.

Les condamnés ont sept jours pour interjeter appel.
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