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Tunisie: 29 présumés terroristes inculpés de complot contre l'Etat

dépêche de presse du 19 septembre 2007 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Tunisie
Thème :
TUNIS - Vingt-neuf présumés terroristes tunisiens ont été inculpés de "complot contre la sûreté de l'Etat" dans le dossier des affrontements sanglants de décembre-janvier près de Tunis et encourent la peine capitale, a indiqué mercredi l'avocat de la défense.

Dix chefs d'accusation ont été retenus par l'instruction à l'encontre de 30 prévenus, parmi lesquels 29 encourent la peine de mort, a indiqué l'avocat de la défense, Me Samir Ben Amor, lors d'un entretien à l'AFP.

Le dossier a été clôturé le 8 septembre et le procès devrait avoir lieu avant la fin de l'année, a affirmé Me Ben Amor, citant les conclusions de l'enquête judiciaire.

Les 29 prévenus seront poursuivis entre autres pour "complot contre la sûreté de l'Etat" et "tentative d'attaques préméditées visant à renverser le régime", assassinat, maniement d'armes et d'explosifs en vue de perpétrer des actes terroristes et "adhésion à une organisation terroriste".

Le 30e prévenu, Zouheir Jrid, 27 ans, un complice, sera jugé pour avoir tu des informations sur la préparation d'actes terroristes, dans une ferme, propriété familiale, à Ain Tbournek, sur les hauts reliefs de Grombalia (40 km de Tunis).

Son frère Makram compte parmi les éléments tués lors des affrontements qui ont opposé entre le 23 décembre 2006 et le 3 janvier 2007, dans cette même zone, à Hammam-Lif et Soliman, un groupe qualifié de "terroriste salafiste" aux forces de sécurité.

Les autorités avaient alors fait état de 14 morts, dont deux policiers, annoncé l'arrestation de 15 personnes parmi les assaillants et évoqué comme cibles potentielles des ambassades, celle des Etats-Unis notamment.

Ce groupe se prénommant "Armée d'Assad Ibn Fourat", avait pour mission de recruter, collecter de l'argent et planifier des attentats kamikaze notamment à Tunis et Sousse, pôle touristique du centre-est, a ajouté Me Ben Amor.

Selon Tunis, un noyau de six personnes, dont un seul étranger de nationalité mauritanienne, s'était infiltré d'Algérie après avoir reçu une formation dans les maquis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) devenu branche d'Al-Qaïda au Maghreb.

Sur ces six personnes, deux ont survécu. Arrêtés en avril 2006, huit mois avant les violences de décembre-janvier, Tarak Hammami et Mohamed Mahmoudi seront jugés séparément le 17 octobre prochain pour "appartenance à une organisation terroriste", a indiqué leur avocat.
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