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Ethiopie: huit rebelles présumés condamnés à mort pour un attentat en 2007

dépêche de presse du 22 mai 2008 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Ethiopie
Thème :
ADDIS ABEBA (AFP) — Un tribunal éthiopien a condamné à mort 8 membres présumés de la rébellion du Front national de libération de l'Ogaden pour leur implication dans un attentat en 2007 contre le président de la région Somali, qui avait fait six morts, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

"La Haute Cour de l'Etat Somali (sud-est) a condamné mardi huit coupables à mort pour avoir tué et blessé des gens innocents", a rapporté jeudi l'agence éthiopienne d'information (ENA, officielle).

Citant le président de la Cour suprême de l'Etat Somali, Abdullahi Aden, l'ENA précise que l'accusation a présenté les preuves que ces hommes avaient tenté d'assassiner le président de la région Somali à Jijiga, capitale de l'Etat, le 28 mai 2007 lors de célébrations officielles.

Au moins six personnes avaient été tuées et une quarantaine d'autres blessées, dont le président de la région, Mohammed Ali Sero, dans cet attentat.

Le chef de la sécurité de l'Etat Somali, Abdi Ile, a confirmé la sentence à l'AFP par téléphone, précisant que "ces huit individus sont des membres de l'ONLF (Front national de libération de l'Ogaden), (et qu'ils) avaient été entraînés en Erythrée pendant cinq ans".

"Ils ont tous reconnu avoir participé au massacre d'innocents au cours de (cette) journée (...) Certains d'entre eux ont aussi été impliqués dans d'autres attaques", a-t-il affirmé.

Les condamnés peuvent faire appel devant une juridiction supérieure, notamment au niveau fédéral, selon la législation éthiopienne.

L'ONLF, créé en 1984, demande notamment l'autonomie de la région de l'Ogaden région du sud-est de l'Ethiopie dont le sous-sol recèlerait d'importants gisements d'hydrocarbures. L'ONLF a revendiqué plusieurs attaques en 2007 contre l'armée éthiopienne ainsi que contre une installation pétrolière chinoise.

Mercredi, le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi a affirmé qu'"environ 95% des effectifs totaux dont l'ONLF disposait l'an dernier ont été soit tués, soit capturés. Ce chiffre inclut de hauts responsables" de l'ONLF.
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