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Un gouverneur mexicain hésite: "fusiller ou pendre" un auteur d'enlèvement ?

dépêche de presse du 2 décembre 2008 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Mexique
Mexico - Le gouverneur de l'Etat mexicain de Coahuila (nord) ne se demande pas s'il faut appliquer la peine de mort aux auteurs d'enlèvements, mais quelle méthode employer pour les exécuter, les passer par les armes, leur trancher la tête ou recourir au noeud coulant.

«La question, dans l'Etat de Coahuila, ce n'est pas la peine de mort, mais la façon de les tuer, (savoir) si nous allons les fusiller, les décapiter, les pendre, ou une version plus "light", l'injection mortelle par exemple. Mais un tel misérable, crois-tu qu'il mérite ces considérations ?», a-t-il lancé lundi dans un communiqué de presse.

Le gouverneur a soumis au Parlement de son Etat un projet de loi d'adoption de la peine de mort. Elle a été abolie en 2004 dans tout le Mexique, où elle n'avait plus été appliquée depuis 1961.

«Nous, nous ne croyons pas à la réhabilitation des ravisseurs. Celui qui est assez malade pour programmer une telle activité, puis tourmenter une famille en menaçant de tuer pour obtenir de l'argent, c'est qu'il en est incapable», a-t-il poursuivi.

«La prison n'effraie pas les ravisseurs», a renchéri mardi le secrétaire d'Etat à l'Intérieur de l'Etat de Coahuila, Luis Canales. Vingt-cinq cas d'enlèvements ont été signalés dans cet Etat en 2008, a-t-il ajouté.

Cette année, le nombre des enlèvements s'est accru au Mexique : 964 cas selon les chiffres officiels, deux ou trois fois plus selon nombre d'experts indépendants, car les familles préfèrent souvent ne pas informer les autorités, et traiter directement avec les ravisseurs.
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