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Onze français tués en 2002 au Pakistan: deux condamnés acquittés

dépêche de presse du 5 mai 2009 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Pakistan
Thème :
KARACHI (Pakistan) - Deux hommes condamnés à mort en première instance pour avoir participé à l'attentat qui avait tué 11 ingénieurs français le 8 mai 2002 à Karachi, dans le sud du Pakistan, ont été acquittés mardi en appel "faute de preuves suffisantes", selon la Cour d'appel.

Asif Zaheer et Mohammad Rizwan étaient soupçonnés d'appartenir à un groupe islamiste armé lié à Al-Qaïda, et avaient été condamnés à mort par un tribunal antiterroriste le 30 juin 2003 pour l'attentat ayant visé la compagnie française. Ils avaient fait appel.

Le 8 mai 2002, un kamikaze avait précipité une voiture bourrée d'explosif contre un minibus transportant des employés de la Direction des constructions navales (DCN), tuant 11 ingénieurs français et trois Pakistanais dans le grand port du sud et capitale économique du Pakistan.

Les victimes françaises participaient à la construction d'un sous-marin.

Il s'agit de l'attaque terroriste la plus meurtrière pour des étrangers au Pakistan à ce jour.

"Après avoir étudié les éléments matériels disponibles, nous considérons que l'accusation n'a pas pu apporter de preuves qui ne laisseraient subsister aucun doute raisonnable à l'encontre des requérants", lit-on dans le jugement rendu en appel par la Haute cour du Sind, dont Karachi est la capitale, et dont l'AFP a obtenu une copie.

"Les requérants sont acquittés des accusations retenues contre eux et sont libres. Ils doivent être remis en liberté sur le champ si aucune autre procédure n'est en cours contre eux", a jugé la Haute cour.

"Nous craignons qu'ils ne soient arrêtés de nouveau pour d'autres charges alors nous demanderons l'ordre de remise en liberté demain ou après-demain", a déclaré à l'AFP l'avocat de Zaheer et Rizwan.

Les deux hommes avaient été arrêtés en décembre 2002.

Mohammad Sohail, un troisième homme condamné à mort en même temps qu'eux mais par contumace, avait été arrêté plus tard, en mars 2005. La Cour d'appel a disjoint l'étude de son appel, une enquête étant toujours en cours.
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