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Soudan : peine de mort annulée pour les meurtriers d'un Américain

dépêche de presse du 12 août 2009 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Soudan
KHARTOUM, 12 août 2009 (AFP) - Un tribunal soudanais a annulé mercredi la peine de mort par pendaison prononcée contre quatre jeunes islamistes reconnus coupables du meurtre l'an dernier d'un diplomate américain et de son chauffeur soudanais.

John Granville, 33 ans, qui travaillait à l'Agence américaine pour le développement international (USAID), et son chauffeur, Abdel Rahman Abbas, 40 ans, avaient été tués par balle dans leur voiture le 1er janvier 2008.

Le juge Ahmed al-Badri de la cour de Khartoum-Nord avait rendu le 24 juin dernier un verdict de culpabilité contre quatre jeunes islamistes -Mohamed Mukawi, AbdelBasit Hajj al-Hassan, Mohaned Osman Youssif, AbdelRaouf Abu Zeid Mohammed Hamza- et les avait condamnés à la pendaison. Une cinquième personne, Mourad AbdelRahman Abdallah, avait été condamnée à deux ans de prison pour avoir fourni l'arme du crime sans toutefois y participer.

Trois juges de la Cour d'appel de Khartoum ont annulé mercredi les sentences prononcées contre l'ensemble des accusés sans toutefois changer le verdict de culpabilité déjà établi contre eux.

Au Soudan, la famille d'une victime de meurtre reconnu par l'article 130 du code pénal doit dire à la cour si elle accorde l'amnistie aux condamnés, demande compensation ou exige la peine de mort. La famille du chauffeur avait opté pour la peine de mort. Dans une lettre à la cour, la famille de John Granville avait aussi opté pour la peine de mort, en disant toutefois préférer une peine de prison à perpétuité. Mais cette lettre avait été rejetée par le tribunal qui avait prononcé les sentences en se fiant uniquement au désir de la famille du chauffeur soudanais. "Vous ne pouvez punir en vertu de l'article 130 du code pénal soudanais sans prendre en considération l'opinion de la famille de John Granville", a tranché mercredi la Cour d'appel de Khartoum, précisant par ailleurs que la famille du chauffeur soudanais souhaitait maintenant l'amnistie pour les accusés, selon le texte de la décision obtenu par l'AFP.
Les juges ont donc renvoyé à un tribunal de première instance la décision sur les sentences contre les accusés, précise le texte.
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