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Liban: un ex sous-officier condamné à mort pour collaboration avec Israël

dépêche de presse du 18 février 2010 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Liban
Thème :
BEYROUTH - Un ancien sous-officier des Forces de sécurité intérieure (FSI) au Liban a été condamné à mort jeudi par un tribunal militaire pour collaboration avec Israël et pour son implication dans un attentat contre deux leaders du Jihad islamique au Liban.

Mahmoud Qassem Rafeh, 63 ans et ancien membre des Forces de sécurité intérieure (FSI) a été déclaré coupable "de collaboration et d'espionnage pour le compte de l'ennemi israélien", selon le verdict prononcé par le tribunal militaire permanent.

M. Rafeh a été également reconnu coupable d'avoir participé à l'exécution de l'attentat à la voiture piégée dans la ville côtière de Saïda en mai 2006 qui a coûté la vie aux frères Mahmoud et Nidal Majzoub, deux leaders libanais du mouvement palestinien du Jihad Islamique.

Un deuxième accusé, Hussein Sleimane Khattab a été condamné à mort par contumace. Selon la télévision du Hezbollah chiite, ce dernier se trouve en Israël.

Les deux condamnés sont "entrés en contact avec des officiers du pays ennemi dans les territoires occupés (Israël, ndlr)", ont "transporté une charge explosive et ont entrepris de la faire exploser, provoquant la mort des frères Majzoub".

La collaboration avec d'Israël est passible de la prison à vie assortie de travaux forcés. Si le juge estime que cette collaboration a provoqué la mort, il peut demander la peine capitale.

Aux termes de la loi libanaise, les coupables peuvent faire appel et l'exécution de la peine de mort nécessite la signature du président de la République et du chef du gouvernement.

M. Rafeh est également accusé d'avoir participé à l'assassinat en 2002 de Jihad Jibril, fils de l'ancien secrétaire général du Front populaire pour la libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG, prosyrien). Il est aussi accusé de participation aux meurtres d'un responsable militaire du Hezbollah libanais, Ali Hussein Saleh, en 2003 et d'un autre responsable du parti chiite, Ali Hassan Dib, en 1998, mais ces chefs d'accusation n'ont pas été examinés.

L'accusé a reconnu en 2009 à l'ouverture de son procès avoir "collaboré avec des officiers des services de renseignement israéliens (...) en contrepartie de milliers de dollars" entre 1993 et 2006, l'année de son arrestation.

En 2009, plus de 70 personnes suspectées d'espionnage au profit d'Israël ont été arrêtées au Liban, un pays techniquement en guerre avec l'Etat hébreu.
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