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Nigeria : les députés condamnent les atrocités de masse

communiqué de presse du 6 mai 2010 - Union européenne
Pays :
peine de mort / Nigéria
Condamnant avec vigueur les violences et les tragiques pertes en vies humaines récemment survenues dans la ville de Jos et ses alentours, les députés demandent instamment à tous les acteurs concernés de faire preuve de retenue et de chercher des moyens pacifiques de résoudre les conflits qui opposent les groupes ethniques et religieux au Nigeria.

Au cours du débat précédant l'adoption de la résolution, les députés ont exprimé leurs condoléances, suite à la mort du président nigérian Umaru Yar'Adua, mercredi soir.

Les députés, dans la résolution adoptée ce jeudi, invitent le gouvernement fédéral du Nigeria de mener une enquête sur les causes des récents accès de violence et de veiller à ce que les personnes coupables d'actes de violence soient traduites en justice de manière équitable et transparente.

Les explications vagues et simplistes fondées sur la seule religion ne fournissant pas la base nécessaire à une solution durable aux problèmes que connaît cette région, les députés appellent à s'attaquer aux racines de la violence en garantissant les mêmes droits à tous les citoyens et en luttant contre les problèmes liés au contrôle des terres agricoles fertiles, à l'accès aux ressources, à l'emploi, à la pauvreté et à l'atténuation du changement climatique.

Les autorités nigérianes sont priées d'abroger la décision récente de certains gouverneurs d'Etat d'exécuter les condamnés à mort pour soulager les prisons surpeuplées. Cette pratique constitue une violation des droits de l'homme brutale et contraire à l'engagement du Nigeria à appliquer le moratoire sur la peine de mort.

Lors des récentes flambées de violence en janvier et en mars de cette année dans la ville de Jos et ses alentours, zone carrefour entre la région musulmane du nord et la région chrétienne du sud, des centaines de personnes ont été tuées lors d'affrontements religieux et ethniques. A la suite de ces violences, au moins 5 600 personnes seraient en train de fuir la région par crainte pour leur vie,

La résolution, soutenue par les groupes PPE, S&D, ADLE, Verts/ALE, ECR et EFD, a été adoptée à mains levées.

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