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Nouvelle vague de Nigériens rapatriés après leur détention en Libye

dépêche de presse du 7 juillet 2010 - Agence mondiale d'information - AFP
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NIAMEY - Plus d'une centaine de Nigériens qui étaient détenus en Libye ont été rapatriés mercredi, portant à 240 le nombre de prisonniers transférés à Niamey depuis le début de la semaine, a constaté l'AFP.

"Il y a exactement 129 personnes qui sont arrivées mercredi de Sebha (sud de la Libye)", a indiqué à l'AFP Mahmoud Koloné, consul général du Niger dans cette ville.

Cent onze Nigériens détenus en Libye avaient été rapatriés lundi.

Les détenus qui sont arrivés mercredi en milieu de matinée à bord d'un avion libyen ont été accueillis à l'aéroport de Niamey par les ministres nigériens de l'Intérieur Ousmane Cissé et de la Justice Abdoulaye Djibo.

"Sur les 129 rapatriés, 52 ont déjà fini de purger la totalité de leur peine en Libye et la plupart ont été condamnés pour des délits mineurs", a souligné M. Koloné.

Une troisième vague de rapatriés est attendue dans les prochains jours, a-t-il précisé.

Le consul a affirmé qu'avant le retour mercredi de ces 129 détenus, "217" ressortissants nigériens attendaient d'être rapatriés, soit dix de plus que le nombre évoqué lundi par le gouvernement nigérien.

"D'autres détenus recensés dans des prisons libyennes se sont ajoutés à la liste", a expliqué le diplomate, soulignant que le nombre de rapatriés pourrait encore augmenter.

"Tous ceux qui ont fini de purger leur peine seront immédiatement libérés, les autres seront transférés dans des prisons proches de leur région d'origine", a déclaré le ministre de la Justice.

Selon le ministère de l'Intérieur, un "comité paritaire Niger-Libye" a été mis en place pour traiter les cas des Nigériens détenus et condamnés à mort par la justice libyenne.

L'exécution le 30 mai en Libye de trois ressortissants nigériens pour des "actes criminels" avait soulevé une vive émotion au Niger.

Annonçant le 18 juin un accord sur l'extradition de quelque 300 détenus nigériens, Niamey avait affirmé que Tripoli avait aussi décidé de surseoir aux exécutions de 22 Nigériens condamnés à mort.

Des milliers de Nigériens vivent en Libye, où ils travaillent souvent comme ouvriers sur des chantiers ou comme domestiques.
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