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Guinée équatoriale: les 4 hommes condamnés à mort ont eu un procès "transparent"

dépêche de presse du 3 septembre 2010 - Agence mondiale d'information - AFP
peine de mort / Guinée Equatoriale
LIBREVILLE — Le procès de quatre hommes condamnés à mort à Malabo pour l'attaque du palais présidentiel en février 2009 a été "transparent" et "impartial", a estimé le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema dans une déclaration diffusée vendredi par son gouvernement.

Le président Obiang, qui s'exprimait mercredi à Bata (sud) à l'ouverture d'une session de l'Assemblée nationale, n'a pas confirmé l'exécution de ces hommes, annoncée par l'ONG Amnesty International.

"Le jugement prononcé" à l'issue de ce procès ouvert le 13 août "n'est pas différent des procès qui se déroulent dans d'autres parties du monde", a dit M. Obiang, dont les propos ont été rapportés par le ministère de l'Information sur son site internet (officiel).

"Les lois en vigueur en Guinée équatoriale ont été respectées et appliquées, ainsi que les étapes d'un procès juste, transparent, impartial, avec toutes les garanties de la défense et les recours qui auraient été nécessaires", a-t-il assuré.

Les quatre hommes ont été jugés par un tribunal militaire et condamnés à mort le 21 août. Ils étaient accusés d'être impliqués dans l'attaque du palais présidentiel à Malabo par des hommes venus de la mer, en février 2009. Selon l'ONG Amnesty International, ils ont été exécutés immédiatement après leur condamnation.

Un groupe de travail pour les droits de l'homme auprès de l'ONU a "fermement condamné" l'exécution des quatre hommes après un procès qualifié de "sommaire" par les experts de l'ONU.

"Les lois et les tribunaux sont établis pour une bonne raison, et cette raison suprême est le maintien de la paix, de la sécurité, de l'équilibre politique et social, et le développement économique pour le bien-être du peuple. Si pour cela nous devons prendre des mesures exceptionnelles, nous le ferons", a encore déclaré le président Obiang devant les députés.

"La peine de mort n'a pas été abolie", a-t-il souligné. "Les grâces et remises de peine ne signifient pas une faiblesse ou une tolérance de notre système juridique mais plutôt un effort pour réhabiliter ceux qui ont violé les principes d'un Etat souverain", a-t-il ajouté, sans plus de détails.

Jeudi à Madrid, l'opposition équato-guinéenne en exil a condamné les exécutions et dénoncé la passivité de l'Espagne, l'ancienne puissance coloniale.

Le 30 août, le gouvernement espagnol avait exprimé sa "consternation" tandis que les Etats-Unis s'étaient déclarés "profondément préoccupés" après l'annonce de ces exécutions.
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