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La Libye devant le Conseil des droits de l'homme

dépêche de presse du 9 novembre 2010 - Agence Télégraphique Suisse - ATS
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La Libye a présenté mardi à l'ONU son rapport global devant le Conseil des droits de l'homme à Genève. La Suisse a demandé au régime du colonel Kadhafi de respecter le droit à la liberté d'expression, de supprimer la détention administrative et d'abolir la peine de mort.

Comme les 192 Etats membres de l'Organisation des Nations unies (ONU), la Libye s'est soumise à l'examen périodique universel (EPU) lors d'un dialogue de trois heures avec les autres pays et les organisations non gouvernementales (ONG). Les pays arabes et l'Iran ont pris la défense des progrès accomplis par le régime libyen.

L'ambassadeur de Suisse à l'ONU, Dante Martinelli, a formulé trois recommandations. Il a souhaité que Tripoli respecte le droit à la liberté d'expression et a demandé que les autorités libyennes abrogent "les articles qui criminalisent la liberté d'expression".

L'ambassadeur a ensuite relevé que "des centaines de personnes se trouvent en détention administrative alors qu'elles ont été acquittées ou ont purgé leur peine". Il a demandé à la Libye la fin de ce régime de détention et des "tortures" qui l'accompagnent. La Libye doit accepter la visite du groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire et lui donner accès à tous les lieux de détention, a poursuivi le représentant de la Confédération.

L'ambassadeur Dante Martinelli a enfin demandé que la Libye instaure un moratoire sur les exécutions en vue de l'abolition totale de la peine de mort. Il a dénoncé les châtiments corporels, comme les amputations et flagellations, et recommandé de les "abolir dans les faits et dans la loi".

La demande d'abolition de la peine de mort a été reprise par de nombreux intervenants, en même temps que les thèmes de la promotion de la femme et du traitement des migrants. Les pays occidentaux ont mis l'accent sur le respect des droits politiques. Les Etats-Unis se sont inquiétés de cas de tortures dans les prisons et ont dénoncé les restrictions aux libertés de presse et d'association.
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