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La famille de Tarek Aziz "reconnaissante" envers le président irakien

dépêche de presse du 18 novembre 2010 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Irak
(Agence France-Presse) Amman - La famille de Tarek Aziz a exprimé jeudi sa "reconnaissance" envers le président irakien, Jalal Talabani, pour avoir déclaré mercredi qu'il ne signerait jamais l'ordre d'exécution de l'ancien vice-premier ministre de Saddam Hussein, condamné à mort le 26 octobre.

"Notre famille est reconnaissante envers le président Talabani pour sa position vis-à-vis de mon père", a déclaré à l'AFP Ziad Aziz, qui réside en Jordanie depuis 2003, ainsi que les membres de la famille rapprochée de Tarek Aziz.

"Nous espérons que le président Talabani usera de la même compassion envers les autres condamnés à mort", a encore indiqué le fils.

Le président d'origine kurde avait déclaré à la chaîne de télévision France 24 "non je ne signerai pas un ordre de ce genre parce que je suis socialiste. Je compatis avec Tarek Aziz, car c'est un chrétien irakien, et c'est en outre une personne âgée qui a plus de 70 ans. C'est pourquoi je ne signerai jamais cet ordre d'exécution", a-t-il ajouté.

Compagnon de la première heure de Saddam Hussein, Tarek Aziz a été condamné à mort par la Haute cour pénale irakienne pour "crimes contre l'humanité" au moment de la répression des chiites dans les années 1980.

Âgé de 74 ans, de santé fragile, il est emprisonné depuis sa reddition fin avril 2003, un mois après l'invasion américaine de l'Irak.

Unique chrétien parmi les proches de l'ex-président, Tarek Aziz, qui a été ministre de l'Information, vice-premier ministre et chef de la diplomatie, avait été pendant 20 ans la voix d'un régime d'abord soutenu par l'Occident puis cloué au pilori.

La ratification des condamnations à mort prononcées par les tribunaux compétents est une des prérogatives du chef de l'État en Irak, prévue par l'article 73 de la Constitution. Le refus de signer cet ordre par M. Talabani, qui a été réélu jeudi président, devrait donc permettre à M. Aziz d'échapper à la peine capitale.
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