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Bélarus : l'APCE demande la libération immédiate des détenus et maintient la suspension du statut d'invité spécial

078(2011)
communiqué de presse du 27 janvier 2011 - Conseil de l'Europe
peine de mort / Bélarus (Biélorussie)
Strasbourg, 27.01.2011 - Consternée par la vague sans précédent de violences et de persécutions qui a suivi l'annonce des résultats de l'élection présidentielle au Bélarus en décembre 2010, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) a appelé aujourd'hui les autorités de ce pays à "libérer immédiatement" tous les candidats de l'opposition, les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme détenus pour des motifs politiques et à mettre un terme aux actes de harcèlement et d'intimidation.

A l'issue d'un débat d'urgence, et suivant les propositions de la rapporteuse, Sinikka Hurskainen (Finlande, SOC), les parlementaires ont demandé également une enquête transparente sur "le recours abusif et disproportionné à la force" par la police contre les manifestants et la fin des renvois d'étudiants et des licenciements de personnes ayant participé aux manifestations.

Au vu du "nouveau recul sérieux constaté", l'Assemblée a réaffirmé sa décision de suspendre ses activités impliquant des contacts à haut niveau entre elle et les autorités bélarusses. Elle a appelé le Bureau de l'Assemblée à ne pas lever la suspension du statut d'invité spécial du Parlement du Bélarus jusqu'à ce qu'un moratoire sur l'exécution de la peine de mort ait été décrété et jusqu'à ce que des progrès substantiels, tangibles et vérifiables interviennent en termes de respect des valeurs et principes démocratiques défendus par le Conseil de l'Europe.

Les parlementaires ont considéré que toute sanction appliquée aux contacts avec les responsables de ces événements, ne devraient pas mener "à un isolement accru du peuple bélarusse" mais ont invité les Etats membres à souscrire aux sanctions de l'UE contre les hauts responsables du pays. Elle a décidé en conséquence de renforcer le dialogue avec les forces démocratiques du pays, la société civile, les groupes d'opposition, les médias libres et les défenseurs des droits de l'homme.
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