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Moubarak passible de la peine capitale si coupable d'avoir fait tirer sur la foule, selon le ministre de la Justice

dépêche de presse du 30 avril 2011 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Egypte
CAIRO — Le président déchu Hosni Moubarak est passible de la peine de mort s'il est reconnu coupable d'avoir fait tirer sur les manifestants durant le soulèvement en Egypte, a déclaré le nouveau ministre de la Justice, Mohammed el-Guindi, dans un entretien samedi au quotidien Al-Ahram.

Quelque 864 manifestants ont été tués durant les manifestations qui ont abouti à la chute du raïs, le 11 février. Agé de 82 ans, Hosni Moubarak est assigné à résidence après avoir été hospitalisé le 12 avril à Charm-el-Cheikh pour des problèmes cardiaques. Lui, sa femme et ses deux fils dont l'objet d'une enquête portant sur des accusations de détournement de fonds publics et de corruption.

Il est également soupçonné d'avoir ordonné les violences commises pendant le soulèvement. "Certainement, s'il est reconnu coupable du meurtre de manifestants, cela pourrait déboucher sur une condamnation à mort", explique Mohammed el-Guindi. Le témoignage de l'ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adly, également visé par une enquête, sera crucial, a ajouté le ministre de la Justice.

El-Adly, a-t-il ajouté, pourra dire si Moubarak lui a donné ou non l'ordre de tirer sur la foule. Si c'est le cas, "seul le nouveau président", dont l'élection est prévue en novembre, "pourra grâcier Moubarak. Si j'étais le président, je ne le grâcierais pas pour avoir tué 800 martyrs", a ajouté Mohammed el-Guindi.

Le ministre de la Justice a par ailleurs accusé l'ancien président d'avoir engendré une culture de la corruption au sein du gouvernement. Il a affirmé que la fortune personnelle de Moubarak provenait des exportations de gaz vers Israël, par l'intermédiaire d'une entreprise détenue par un ami, et de contrats d'armements.
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