Plan du site

Bahreïn : confirmation en appel de la condamnation à mort de deux ressortissants bahreïniens

communiqué de presse du 24 mai 2011 - Ministère des Affaires Etrangères français - France
Pays :
Paris - Point de presse

La France, comme ses partenaires européens, est résolument opposée à la peine de mort partout et en toutes circonstances.

Je vous rappelle que nous avions, le 24 avril, dénoncé la condamnation à mort en première instance de plusieurs personnes suite aux événements des dernières semaines qui ont bouleversé et endeuillé Bahreïn.

Nous appelons les autorités bahreïniennes à ne pas appliquer cette peine confirmée en appel par une juridiction militaire à l'encontre de deux ressortissants bahreïniens.

Il est temps de rechercher les voies d'un dialogue sincère entre les parties concernées et de la réconciliation, seule solution durable à la crise politique à Bahreïn. Le respect des libertés fondamentales et l'administration équitable et transparente de la justice sont indispensables pour mener à bien un tel processus.


Q - En plus de cette démarche, qu'est-il fait en parallèle ? Vous avez fait une démarche parallèle au Conseil du Golfe qui est très impliqué et qui assiste ce pays

R - Nous avons un dialogue permanent avec tous les États-membres du Conseil de Coopération des États arabes du Golfe au sujet de Bahreïn mais aussi de la situation préoccupante au Yémen. C'est une organisation de coopérations régionales très active et qui a un rôle très important à jouer. C'est dans cet esprit et avec cette préoccupation que nous entretenons avec le CCEAG des relations très étroites.

Q - Une journaliste de Radio Monte-Carlo a été arrêtée à Bahreïn, avez-vous un commentaire ? Elle n'est pas la seule puisqu'il y a plusieurs journalistes qui ont été arrêtés à la fin du week-end

R - La première information que je peux vous donner c'est qu'elle a été libérée mais je voudrais également dire que nous avions reçu avec préoccupation l'annonce de son arrestation et de sa détention qui a duré plusieurs heures.
Je vous rappelle que le respect des libertés fondamentales est une condition indispensable au rétablissement de la confiance et que, s'agissant de l'exercice de la profession de journaliste et du respect de la liberté de la presse, vous savez combien nous y sommes attachés. Nous avons appelé les autorités bahreïniennes à respecter cette liberté de la presse en garantissant le libre exercice du métier de journaliste.

Q - Ma question porte sur Bahreïn, je reviens sur votre déclaration sur la condamnation à mort en appel que vous dénoncez. Pourquoi est-ce que vous ne faites pas une démarche au niveau de l'Union européenne plutôt qu'une déclaration de la France, étant donné qu'il y aura peut-être une déclaration de l'Allemagne de son côté. Pourquoi l'Union européenne avec son nouveau service diplomatique n'est pas en mesure de faire une déclaration qui aurait peut-être plus de poids qu'un pays isolé ?

R - Nous disons ce que nous avons à dire à titre national mais aussi avec nos partenaires européens. Les Européens se sont d'ailleurs prononcés hier sur la situation à Bahreïn. Je vous invite à prendre connaissance des conclusions du Conseil sur ce point. Enfin, sur le terrain, nos ambassadeurs sont en contact permanent et travaillent ensemble.

Q - Si les ambassadeurs travaillent ensemble sur le terrain, on ne comprend pas pourquoi il n'y a pas une déclaration commune.

R - Nos prises de position sont complémentaires et révèlent une unité de vues et d'objectifs. Les ministres des Affaires étrangères se sont prononcés, hier, sur ce sujet à Bruxelles mais c'est aussi un travail collectif qui est mené et qui n'exclut pas que l'on puisse aussi s'exprimer à titre national, surtout sur des questions aussi fondamentales que des condamnations à mort. La France a une position très forte sur le sujet. La diplomatie européenne est le résultat d'un travail collectif qui est fait à Bruxelles, dans les capitales, sur le terrain et les interventions des uns ne sont pas exclusives de celles des autres. Il y a des sujets, il y a des moments, il y a des situations sur lesquelles justement cette expression des uns et des autres a un effet multiplicateur et a des conséquences. En tout cas nous, ce que nous souhaitons, c'est que le message soit le plus fort possible et soit entendu à Bahreïn.

Documents liés

Partager…