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Deux suspects jugés pour attentat à Minsk risquent la peine de mort

dépêche de presse du 15 septembre 2011 - Agence Télégraphique Suisse - ATS
peine de mort / Bélarus (Biélorussie)
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Dmitri Konovalov Vladislav Kovalev
Le procès des deux auteurs présumés d'un attentat qui avait fait en avril 15 morts dans le métro de Minsk s'est ouvert jeudi dans la capitale du Bélarus. Les accusés risquent la peine de mort. Le Bélarus est seul pays européen à encore appliquer la peine capitale.

Dmitri Konovalov et Vladislav Kovalev, âgés tous deux de 25 ans, sont jugés respectivement pour terrorisme et complicité de terrorisme par la Cour suprême du Bélarus. L'attentat est le plus meurtrier qui ait touché cette ancienne république soviétique depuis son indépendance en 1991.

Les deux suspects sont arrivés dans la salle d'audience les mains menottées dans le dos et ont pris place dans une cage aux barreaux gris, a constaté une journaliste de l'AFP. Ils sont également jugés pour deux explosions à Minsk en 2008 et à Vitebsk (est) en 2005 qui avaient fait des blessés.

Dans une intervention de plus de deux heures, le procureur général adjoint Alexeï Stouk a affirmé que le principal accusé, Dmitri Konovalov, avait choisi la station d'Oktiabrskaïa, dans le centre-ville, "pour faire le plus grand nombre de victimes car il savait qu'elle était très fréquentée aux heures de pointe".

Les autorités n'ont jamais fait état des motivations des deux accusés. Alors que l'implication d'un groupe anarchiste avait été évoqué à l'époque par la presse locale, le KGB bélarusse a avancé par la suite l'hypothèse d'un acte commis par un déséquilibré sans motivation politique.

Une centaine de victimes de l'attentat dans le métro sont venues assister à la première audience de ce procès.

Le président Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 17 ans, a affirmé que cet attentat était le résultat d'une "démocratie excessive" et "nauséabonde" qu'il avait dû mettre en place pour satisfaire l'Occident. Il a aussi accusé l'opposition de fomenter le renversement de son régime avec l'aide de pays occidentaux et estimé que l'attentat avait pu être organisé "de l'étranger".
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