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La répression s'aggrave en Ouganda, selon Amnesty International

dépêche de presse du 1 novembre 2011 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Ouganda
KAMPALA, 1 nov 2011 (AFP) - Amnesty International a accusé mardi le gouvernement ougandais de recourir de plus en plus à la répression alors que le régime du président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, se heurte à un mouvement de protestation contre la vie chère.

"Les autorités ougandaises créent un climat qui rend de plus en plus difficile aux gens de critiquer librement les responsables gouvernementaux, leurs politiques ou pratiques", a dit un responsable d'Amnesty pour l'Ouganda, Godfrey Odongo, cité dans un communiqué.

Un rapport de l'organisation de défense des droits de l'homme accuse Kampala de harceler et arrêter des militants et des journalistes pour des motifs politiques.
Il ajoute que les autorités ont de fait interdit les manifestations publiques et que quatre opposants au moins risquent la peine de mort sous l'accusation d'avoir voulu renverser le gouvernement.

La police a arrêté en octobre des dizaines de militants de l'opposition qui tentaient de relancer une campagne contre la vie chère. Dix personnes ont avaient été tuées et des centaines arrêtées par les forces de sécurité lors de la répression de premières manifestations en avril.

Lundi, le chef de l'opposition, Kizza Besigye, qui souhaitait organiser une marche de protestation contre la hausse des prix, a de nouveau été appréhendé.
Battu en février pour la troisième élection présidentielle consécutive par le président Museveni, Kazzi Besigye avait pris la tête du mouvement de contestation de la hausse du coût de la vie en avril.

Plusieurs récentes manifestations contre la hausse des prix ont été dispersées à l'aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau alors que l'inflation a dépassé les 30% en octobre.

Les journalistes sont aussi soumis à des restrictions de plus en plus nombreuses et une trentaine de reporters sont poursuivis en justice pour des raisons liées à leur travail, ajoute le rapport d'Amnesty International.

L'organisation condamne aussi un projet de loi qui faciliterait l'interdiction des réunions publiques et le travail de la presse et critique le président Museveni pour avoir suggéré la suppression des libérations sous caution avant jugement pour certaines accusations.

"Toutes ces projets imposent des restrictions inadmissibles et alarmantes à la liberté d'expression et aux rassemblent pacifiques, en violation flagrante des engagements de l'Ouganda en matière de droit international", a commenté M. Odongo.
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