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Gouvernement de Pologne

Les célébrations de la Journée européenne de Commémoration des Victimes des Régimes totalitaires

communiqué de presse du 23 août 2011 - Gouvernement de Pologne - Pologne
Pays :
peine de mort / Pologne
Thème :
Au cours des célébrations de ce jour, les ministres ont signé un document commun : la Déclaration de Varsovie. 

« J'ai déposé plus de 300 requêtes pour déclarer la nullité des verdicts prononcés contre les personnes accusées de prétendus "crimes politiques" dont la réhabilitation n'a pas eu lieu pour diverses raisons. 200 nouvelles requêtes sont déjà prêtes et seront envoyées successivement », a déclaré aujourd'hui le ministre de la justice Krzysztof Kwiatkowski. Avec une dizaine de ministres de l'UE, il a pris part aux célébrations de la Journée européenne de Commémoration des Victimes des Régimes totalitaires, la première de l'histoire. Ces célébrations ont eu lieu dans le Musée de l'Insurrection de Varsovie.

 « Bien que 20 années se soient écoulées depuis l'entrée en vigueur de la loi déclarant nuls les verdicts prononcés contre les personnes victimes des répressions pour leurs actions de lutte pour l'indépendance de l'État polonais, il existe un grand nombre de verdicts qui n'ont pas été annulés », a souligné le ministre Krzysztof Kwiatkowski. La loi prévoit une procédure légale spéciale pour déclarer la nullité des verdicts prononcés dans les années 1944-1956. Conformément à cette loi, une requête peut également être déposée par le ministre de la justice. « J'ai voulu rendre ainsi hommage et réhabiliter ceux qui, durant cette période si difficile pour la Pologne, ont été injustement condamnés à la peine de mort, ainsi que leurs familles », a dit pendant les célébrations le ministre de la justice Krzysztof Kwiatkowski. 
La date de la Journée européenne de Commémoration des Victimes des Régimes totalitaires, célébrée pour la première fois, n'a pas été choisie au hasard. Le 23 août est pour beaucoup de citoyens de l'Union européenne une journée qui reflète les tragédies survenues au XXe siècle. C'est le jour où Hitler et Staline ont signé un pacte pour se partager l'Europe, ce qui a déclenché la deuxième guerre mondiale. 

« Nous voulons que la Journée européenne de Commémoration des Victimes des Régimes totalitaires reste dans les mémoires et soit célébrée dignement. Nous en sommes redevables aux victimes du nazisme et du communisme et aux victimes de l'Holocauste, un crime d'une ampleur inconnue dans le monde », a déclaré le ministre Krzysztof Kwiatkowski. « La reconnaissance de la mémoire des victimes des tragédies passées est un élément important du patrimoine commun de l'Europe unie », a-t-il ajouté. 

Au cours des célébrations de ce jour, les ministres ont signé un document commun : la Déclarationde Varsovie. L'un de ses principaux objectifs est de montrer la nécessité d'éduquer les citoyens pour éviter à l'avenir les événements tragiques liés au nazisme et au communisme. Plus important encore, ce document est un symbole de la compréhension mutuelle et de la solidarité dans le contexte des expériences difficiles et douloureuses liées aux régimes totalitaires. 

Lors des célébrations inaugurées hier par le ministre de la justice Krzysztof Kwiatkowski et le président du Parlement européen Jerzy Buzek, le rôle particulièrement actif du Parlement européen dans les démarches pour commémorer les victimes des régimes totalitaires a été mis en avant. Déjà en septembre 2008, le Parlement européen avait proposé de déclarer le 23 août comme la Journée européenne de Commémoration des Victimes des Régimes totalitaires pour commémorer les victimes des déportations massives et de l'extermination, mais également pour enraciner plus profondément la démocratie et pour renforcer la paix et la stabilité. 

Rappelons que le 2 avril 2009 le Parlement européen a voté une résolution sur la conscience européenne et le totalitarisme qui souligne l'impossibilité de parvenir à la réconciliation sans vérité et sans mémoire. Dans cette résolution, le Parlement européen condamne les crimes contre l'humanité commis par les régimes totalitaires et autoritaires et exprime son respect pour les victimes de ces actes.Le Conseil européen a lui aussi entrepris de promouvoir la mémoire des crimes commis par les régimes totalitaires. Dans le Programme de Stockholm adopté en décembre 2009, qui est l'un des documents les plus importants du programme européen de l'espace de liberté, de sécurité et de justice, le Conseil déclare que : « L'Union est un espace de valeurs communes, lesquelles sont incompatibles avec les crimes de génocide, les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre, y compris les crimes commis par les régimes totalitaires. Chaque État membre a sa propre approche de la question, mais, dans une perspective de réconciliation, la mémoire de ces crimes doit faire partie de la mémoire collective partagée et promue, lorsque cela est possible, par tous les Européens. L'Union doit à cet égard jouer un rôle de facilitateur. ». 

La publication du rapport « la Mémoire des crimes commis par les régimes totalitaires en Europe » en décembre 2010 constitue un apport de la Commission européenne dans les actions pour populariser la mémoire des victimes des crimes commis par les régimes totalitaires. La commission considère qu'il est important de combler les lacunes au niveau des connaissances sur le passé totalitaire de tous les États membres et plus particulièrement sur la période pendant laquelle l'Europe de l'Ouest et l'Europe de l'Est ont été divisées en deux mondes différents. La mémoire et le savoir sur le passé tragique et sur les crimes commis par les régimes totalitaires devrait unir les nations de l'Europe. 

Sur la base de toutes ces actions, le Conseil des ministres de la Justice et des Affaires intérieures de l'UE a adopté en juin de cette année des Conclusions sur la mémoire des crimes commis par les régimes totalitaires en Europe. Conformément à ce document, il est nécessaire de garantir un traitement juste aux victimes de tous les régimes totalitaires et d'empêcher d'une façon appropriée tous les crimes commis par ces régimes. Ce document souligne le rôle de l'Union européenne pour faciliter, échanger et populariser les initiatives pour la commémoration collective de ces crimes. Dans les conclusions, les États membres ont été sollicités notamment de mettre en œuvre ou de soutenir les initiatives d'éducation et de sensibilisation de la société à propos des régimes totalitaires.
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