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Attentats de Bombay: appel du seul auteur survivant devant la cour suprême

dépêche de presse du 31 janvier 2012 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Inde
Thème :
NEW DELHI (AFP) - La cour suprême indienne a débuté mardi l'examen en appel de la condamnation à mort du seul survivant du commando responsable des attentats de Bombay en 2008, qui avaient fait 166 morts, le requérant affirmant qu'il n'avait pas eu droit à un procès équitable.

Mohammed Kasab, un Pakistanais de 24 ans condamné à la peine capitale en mai 2010 pour meurtres, actes de guerre contre l'Inde, complot et terrorisme, était le seul accusé survivant du commando. Les neuf autres membres ont été tués lors de l'intervention des forces de l'ordre.

Son premier appel devant la haute cour de l'Etat du Maharashtra avait échoué en février 2011, la cour confirmant sa culpabilité dans les attentats et sa condamnation à mort.

Si la cour suprême entérine à son tour le jugement de première instance, à l'issue d'un examen qui devrait durer plusieurs semaines, il pourra en dernier recours demander une grâce présidentielle.

"J'ai été déclaré coupable à tort parce que l'on m'a refusé un procès équitable. On m'a refusé un avocat", a assuré Kasab sans plus de précision, dans un communiqué lu par un avocat commis d'office, Raju Ramachandran.

"L'accusation a échoué à prouver sans aucun doute possible les charges contre moi (...). Je pourrais être coupable d'avoir tué des gens et d'avoir perpétré un acte terroriste mais je ne suis pas coupable d'acte de guerre contre l'Inde", a-t-il poursuivi.

Du 26 au 29 novembre 2008, un commando de dix hommes lourdement armés avait semé la mort dans des hôtels de luxe, un restaurant touristique, la principale gare et un centre juif de Bombay, faisant 166 morts et plus de 300 blessés.

Kasab a été déclaré coupable d'être l'un des deux auteurs du carnage à la gare, qui a fait 52 morts.

Lors du procès, l'accusation avait produit des preuves accablantes à son encontre, citant la présence d'empreintes, d'échantillons ADN ou le témoignage direct de personnes ayant raconté comment il avait ouvert le feu et jeté des grenades sur la foule.

La défense avait stigmatisé l'instruction en affirmant que les preuves avaient été fabriquées et les témoins manipulés.

L'Inde a accusé un groupe basé au Pakistan, le Lashkar-e-Taïba (LeT), d'avoir organisé ces attentats, avec le soutien d'"éléments" de l'armée pakistanaise.
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