Plan du site

L'Irak a exécuté 14 condamnés à mort mardi, 65 depuis début 2012

dépêche de presse du 8 février 2012 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Irak
Thème :
BAGDAD (AFP) - L'Irak a exécuté mardi 14 condamnés à mort pour "terrorisme et activités criminelles", a indiqué mercredi un haut responsable du ministère de la Justice, ce qui porte à 65 le nombre d'exécutions depuis le début de l'année 2012.

En un peu plus d'un mois, le nombre d'exécutions atteint quasiment le nombre total de peines de mort exécutées en 2011 où 68 personnes, dont trois Irakiennes et trois étrangers, ont été exécutées.

"L'Irak a appliqué hier (mardi) les sentences de 14 Irakiens condamnés à mort dans des affaires de terrorisme et des activités criminelles pour des faits commis en 2006 et 2007", a-t-il affirmé.

"La majorité d'entre eux sont des membres d'Al-Qaïda et le chef (wali) de cette organisation à Mossoul" figure parmi eux, a-t-il précisé.

Le Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, s'était dite il y a deux semaines "choquée" de ces exécutions et avait appelé le gouvernement "à mettre immédiatement en place un moratoire sur la peine de mort".

Selon la Constitution irakienne, il revient au Conseil présidentiel, formé du chef de l'Etat Jalal Talabani et des deux vice-présidents Tarek al-Hachémi et Khodeir al-Khouzaï, de ratifier les condamnations à mort, ouvrant ainsi la voie aux exécutions par pendaison.

M. Talabani (kurde) s'est déclaré depuis longtemps hostile à la peine de mort. Le sunnite Tarek al-Hachémi est réfugié dans la région autonome du Kurdistan à la suite d'un mandat d'arrêt délivré contre lui en décembre. Il est accusé d'avoir soutenu et financé des actions terroristes menées par ses gardes du corps, ce qu'il dément.

Bien qu'il ait de ce fait été dans l'incapacité de ratifier les récentes condamnations à mort, de même que M. Talabani qui se soignait à l'étranger, M. Hachémi estime qu'elles sont légales.

"Il n'y a pas de violations de la loi car si auparavant la majorité (au moins deux, ndlr) des trois membres du Conseil présidentiel devait approuver la sentence, dans cette nouvelle législature, le seul autorisé à signer est le chef de l'Etat mais il peut déléguer à un des vice-présidents, c'est ce qui a été fait", a-t-il dit dans un récent entretien à l'AFP.

Documents liés

Partager…