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Japon: Noda pour la peine de mort

dépêche de presse du 30 mars 2012 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Japon
Le premier ministre japonais s'est prononcé en faveur du maintien de la peine de mort tant que le nombre de crimes violents n'aura pas diminué au Japon. "Il n'y a aucune modification de notre politique de maintien de la peine capitale", a déclaré Yoshihiko Noda lors d'une conférence de presse, au lendemain de la pendaison de trois hommes coupables de meurtres.

Rappelant que les sondages d'opinion accordent un taux de soutien de 85% à la peine de mort, il a cependant reconnu que "différents points de vue existent au sein de la population". "Nous avons jugé qu'il était difficile d'abolir immédiatement la peine capitale, étant donné la situation actuelle où le nombre de crimes violents ne baisse pas et où la criminalité perdure", a dit le premier ministre.

Le gouvernement de centre-gauche, dominé par le Parti démocrate du Japon (PDJ), avait promis, avant son arrivée au pouvoir en septembre 2009, d'ouvrir un débat sur la peine capitale. La promesse est restée lettre morte et le gouvernement a depuis procédé à deux séries d'exécutions, en juillet 2010 et jeudi dernier.

Amnesty International, la Fédération des avocats japonais, mais aussi la France et l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), ont condamné la reprise des pendaisons après une interruption de 20 mois et appelé les autorités japonaises à imposer un moratoire.

Selon le ministère de la Justice, il reste actuellement 132 condamnés à mort dans les prisons nippones, qui sont maintenus jusqu'au dernier moment dans l'ignorance la plus totale quant à la date de leur exécution. Le Japon est le seul pays développé, hormis les Etats-Unis, à appliquer la peine capitale, généralement pour des personnes condamnées pour de multiples homicides.

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