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Le Texas se prononce pour des tests ADN pour Hank Skinner

dépêche de presse du 5 juin 2012 - Agence Télégraphique Suisse - ATS
Pays :
peine de mort / Texas
Le Texas s'est déclaré favorable aux tests ADN réclamés par le condamné à mort américain Hank Skinner. L'Etat a exprimé son avis auprès de la cour pénale d'appel qui doit se prononcer dans ce dossier. Le condamné assure que ces tests l'innocenteraient.

Le ministre de la Justice de l'Etat du Texas a écrit que c'était "dans l'intérêt de la justice" que de conduire ces analyses, selon un document dont l'AFP a obtenu une copie. Hank Skinner est dans le couloir de la mort depuis seize ans pour un triple meurtre qu'il nie avoir commis.

"Depuis plus de dix ans, M. Skinner se bat pour que les éléments clés de preuve dans son dossier soient soumis à des tests ADN", a réagi lundi, dans un communiqué, son avocat Rob Owen. "Nous sommes satisfaits que l'Etat semble finalement vouloir travailler avec nous pour faire de ces analyses une réalité", a-t-il ajouté, avant de mettre en garde sur les modalités de leur mise en oeuvre.

"Cela sera nécessaire de mettre en oeuvre les détails de ces analyses avec l'Etat, afin de s'assurer que les preuves sont manipulées avec précaution et comme il se doit et que chaque élément que nous avons identifié comme important soit testé", a précisé l'avocat.

Henry "Hank" Skinner a été condamné à la peine capitale pour les meurtres le soir du Nouvel An 1993 de sa compagne d'alors, battue à mort, et des deux fils de celle-ci, poignardés.

Aujourd'hui âgé de 49 ans, M. Skinner a demandé à la justice que des tests ADN soient réalisés sur des éléments de preuve qui n'ont jamais été analysés. Il n'a jamais nié avoir été sur les lieux du crime, mais a affirmé avoir ingurgité un cocktail de médicaments et de vodka qui le mettait dans l'incapacité de commettre ce triple meurtre.

M. Skinner s'était jusqu'ici vu refuser ces analyses au motif que c'était de sa responsabilité si celles-ci n'avaient pas été réalisées au moment du procès en 1995. Le premier refus, en 2003, était fondé sur le fait qu'il n'avait pas réussi à prouver que de nouveaux tests ADN l'innocenteraient.
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