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Pakistan : la justice acquitte un chrétien condamné à mort pour blasphème
Un tribunal pakistanais a acquitté cette semaine un chrétien condamné à la peine capitale il y a six ans pour avoir fait des remarques jugées blasphématoires par les musulmans, ont annoncé jeudi des avocats.
Younis Masih, un ouvrier âgé de 34 ans, avait été arrêté en 2005 dans le quartier pauvre de Qenchi Amar Siddhu, à Lahore, deuxième ville du Pakistan, après avoir été accusé par des habitants d'avoir interrompu un rassemblement de musulmans soufis et fait des remarques jugées impies.
Le jeune homme avait été condamné deux ans plus tard à la peine capitale et une amende de 100.000 roupies (1.000 dollars), en vertu de la loi pakistanaise sur le blasphème qui prévoit jusqu'à la mort pour quiconque insulte le prophète Mahomet. Son avocat avait toutefois interjeté appel de cette décision.
"La cour supérieure a annulé mercredi la peine de mort et ordonné l'acquittement de M. Masih", a dit jeudi à l'AFP son avocat, Naeem Shakir. "J'avais plaidé le cas en février dernier en soutenant la thèse qu'il n'y avait aucune preuve inculpant Younis Masih et que les accusations étaient fondées sur du ouï-dire", a-t-il ajouté.
Le jeune chrétien doit être libéré "dans quelques jours" après l'obtention de la copie écrite du jugement, a indiqué l'avocat. Le verdict a été confirmé par l'assistant du procureur et Nadeem Anthony, un avocat oeuvrant pour la Commission pakistanaise des droits de l'Homme.
Les relations entre la minorité chrétienne et la majorité musulmane se crispent à l'occasion au Pakistan, pays de 180 millions d'habitants où les islamistes radicaux n'hésitent pas à attaquer des personnalités appelant à une réforme de la loi controversée sur le blasphème.
Début mars, plus de 3.000 musulmans en colère avaient incendié une centaine de maisons de Joseph Colony, un quartier chrétien de Lahore, après l'arrestation d'un chrétien accusé d'avoir proféré des propos blasphématoires contre Mahomet, le prophète de l'islam.
Younis Masih, un ouvrier âgé de 34 ans, avait été arrêté en 2005 dans le quartier pauvre de Qenchi Amar Siddhu, à Lahore, deuxième ville du Pakistan, après avoir été accusé par des habitants d'avoir interrompu un rassemblement de musulmans soufis et fait des remarques jugées impies.
Le jeune homme avait été condamné deux ans plus tard à la peine capitale et une amende de 100.000 roupies (1.000 dollars), en vertu de la loi pakistanaise sur le blasphème qui prévoit jusqu'à la mort pour quiconque insulte le prophète Mahomet. Son avocat avait toutefois interjeté appel de cette décision.
"La cour supérieure a annulé mercredi la peine de mort et ordonné l'acquittement de M. Masih", a dit jeudi à l'AFP son avocat, Naeem Shakir. "J'avais plaidé le cas en février dernier en soutenant la thèse qu'il n'y avait aucune preuve inculpant Younis Masih et que les accusations étaient fondées sur du ouï-dire", a-t-il ajouté.
Le jeune chrétien doit être libéré "dans quelques jours" après l'obtention de la copie écrite du jugement, a indiqué l'avocat. Le verdict a été confirmé par l'assistant du procureur et Nadeem Anthony, un avocat oeuvrant pour la Commission pakistanaise des droits de l'Homme.
Les relations entre la minorité chrétienne et la majorité musulmane se crispent à l'occasion au Pakistan, pays de 180 millions d'habitants où les islamistes radicaux n'hésitent pas à attaquer des personnalités appelant à une réforme de la loi controversée sur le blasphème.
Début mars, plus de 3.000 musulmans en colère avaient incendié une centaine de maisons de Joseph Colony, un quartier chrétien de Lahore, après l'arrestation d'un chrétien accusé d'avoir proféré des propos blasphématoires contre Mahomet, le prophète de l'islam.