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Cleveland: les avocats d'Ariel Castro veulent lui éviter la peine de mort

dépêche de presse du 17 juillet 2013 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
Chicago (AFP) - Les avocats d'Ariel Castro, accusé d'avoir séquestré et violé pendant une décennie trois jeunes Américaines dans sa maison de Cleveland (Ohio, nord), ont expliqué mercredi qu'ils proposaient que leur client plaide coupable si l'accusation renonçait à la peine capitale.

Le tortionnaire de 53 ans risque la peine de mort s'il est reconnu coupable de meurtre aggravé pour avoir mis fin prématurément à la grossesse de l'une de ses victimes en ne la nourrissant pas et en la battant régulièrement.

Castro avait été arrêté début mai après qu'une de ses captives, Amanda Berry, 27 ans, fut parvenue à s'enfuir de la maison où elle était retenue avec deux autres jeunes femmes, Michelle Knight, 32 ans, et Gina DeJesus, 23 ans. Avec elles, vivait également la fille d'Amanda Berry, Jocelyn, six ans. Des analyses ADN ont confirmé que Castro était son père.

Les avocats de ce dernier ont proposé que leur client plaide coupable si l'accusation acceptait de renoncer en échange à demander la peine capitale.

"Nous attendons avec impatience que cette affaire soit résolue pour épargner aux jeunes femmes la difficulté d'avoir à fournir des détails sur ces horribles événements au monde entier", a tenté de justifier l'avocat de la défense, Craig Weintraub, devant la presse après la brève comparution de l'accusé mercredi.

"Nous aurons soit un plaider-coupable soit un procès à partir du 5 août", a-t-il ajouté.

Pour le moment, l'acte d'accusation ne stipule pas formellement que les chefs retenus contre Castro puissent conduire à la peine de mort. Mais les avocats des victimes ont indiqué mercredi qu'ils se "réservaient le droit" de revenir plus tard avec un nouvel acte d'accusation contenant cette référence.

"Nous sommes toujours en train d'y réfléchir", a expliqué aux journalistes Joseph Frolik, porte-parole du bureau du procureur.

Castro, qui a été placé sous surveillance anti-suicidaire et a gardé la tête baissée lors de toutes ses précédentes comparutions, est apparu mercredi devant le tribunal l'air hagard, semblant lutter pour garder ses yeux ouverts.

Un grand jury a porté vendredi à 977 le nombre de chefs d'accusation retenus contre Ariel Castro. En juin, 329 chefs d'inculpation avaient déjà été retenus contre l'ancien chauffeur de bus.
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