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Fusillade de Fort Hood : l'accusé veut être exécuté

dépêche de presse du 7 août 2013 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
Nidal Hasan, qui a tué treize personnes sur une base américaine en 2009, veut la peine de mort, selon un avocat.

L'ex-psychiatre de l'armée américaine Nidal Hasan, accusé d'avoir tué 13 personnes sur la base militaire de Fort Hood au Texas, va chercher à obtenir la peine capitale à son procès où il assure sa propre défense, selon un avocat mercredi.

C'est cette peine qu'il encourt s'il est reconnu coupable de la tuerie qui avait également fait 32 blessés en novembre 2009.

Le lieutenant-colonel Kris Poppe a pressé mercredi la juge militaire Tara Osborn d'empêcher Hasan de se représenter lui-même comme cela lui a été autorisé, ou alors de lui permettre d'être assisté dans sa défense par les avocats commis d'office --tels que lui-même-- afin qu'il prenne de la distance par rapport à l'affaire.

«Il est devenu clair que son but est de supprimer tous les obstacles et entraves à la peine de mort», a souligné Kris Poppe devant le tribunal au deuxième jour du procès.

«S'il décidait qu'il veut se battre pour éviter la peine capitale, alors nous (les avocats) serions là et prêts à le défendre», a-t-il ajouté.

Mais Hasan, 42 ans, a interrompu l'avocat dans son élan, estimant que ses propos étaient «une déformation de la réalité» et assurant qu'il n'essayait pas de se faire passer pour un martyr.

La juge Osborn a alors fait évacuer la salle pour pouvoir discuter en privé avec l'accusé de cette question, avant d'ajourner la séance.

Considéré comme un «loup solitaire» d'Al-Qaïda, Hasan a plusieurs fois reconnu avoir tué 13 personnes et blessé des dizaines d'autres à Fort Hood, mais le code militaire lui interdit de négocier une peine en plaidant coupable.

L'accusé, qui se préparait à être déployé en Afghanistan avant la fusillade, avait auparavant déclaré avoir commis cet acte pour défendre ses frères musulmans contre une guerre «illégale» dans ce pays.

Dans une courte déclaration liminaire à l'ouverture de son procès mardi, Hasan a encore reconnu être «le tireur». «Nous, les moudjahidines, sommes des musulmans loin d'être parfaits qui tentons d'établir une religion parfaite sur la terre de Dieu», a-t-il dit. «Je m'excuse pour les erreurs que j'aurais pu commettre en faisant cela.»

Après avoir congédié ses avocats, Hasan avait obtenu le droit d'assurer sa propre défense. Il avait indiqué qu'il ne comptait toutefois appeler que deux témoins à la barre. Plus de 250 individus devraient en revanche témoigner contre lui.
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