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La Présidence de l'Union européenne se dit consternée des exécutions au Liban

déclaration du 17 janvier 2004 - Union européenne
Pays :
peine de mort / Liban
[Déclarations de CFSP (La Politique étrangère et de sécurité commune)]

La Présidence de l'Union européenne est consternée d'apprendre qu'en dépit des appels de l'Union et des démarches directes entamées par de nombreux Etats membres, dont celle du Taoiseach et Président du Conseil européen, M. Bertie Ahern T.D., le gouvernement libanais a ce matin appliqué sa décision de poursuivre les premières exécutions à avoir lieu au Liban depuis 1998. La Présidence souhaite exprimer ses plus vives inquiétudes sur ce sujet.

L'Union européenne considère que l'abolition de la peine de mort contribue à la valorisation de la dignité humaine et au développement progressif des droits de l'homme. Elle a donc demandé l'abolition universelle de la peine de mort et entretemps un moratoire d'application de celle-ci.

La Présidence répète que l'abolition de la peine de mort est l'un des principaux objectifs politiques de l'Union européenne dans le domaine des droits de l'homme et que l'Union a mis la protection et la promotion des droits de l'homme au coeur des relations contractuelles qu'elle entretient avec d'autres pays.

La Présidence rappelle que dans sa récente déclaration sur le sujet, l'Union européenne a noté que le Liban avait maintenu un long moratoire sur l'application de la peine de mort et que, par le passé, elle a affirmé son soutien aux autorités libanaises pour la continuation de ce moratoire et a déclaré que les autorités libanaises devraient profiter de ce moratoire pour évoluer vers l'abolition de la peine de mort.

La Présidence a fermement invité les autorités libanaises à étudier la restauration du moratoire pré-existant sans délai supplémentaire, en guise d'expression concrète et tangible de leur engagement envers les principes repris dans la clause relative aux droits de l'homme de l'accord d'association avec l'Union.
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