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Iran: le condamné à mort qui a survécu à sa pendaison est dans le coma et a peu de chances de survie (médias)

dépêche de presse du 21 octobre 2013 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
TÉHÉRAN, 21 octobre 2013 (AFP) - Un condamné à mort ayant survécu à sa pendaison en Iran mi-octobre "se trouve dans le coma" et a peu de chance de survivre, a indiqué l'agence officielle Irna citant une source proche du dossier.

"Les médecins ont dit que (son) niveau de conscience était de 6% seulement et que la possibilité de mort cérébrale existait si sa situation ne s'améliorait pas", a expliqué à l'agence une "source informée" du cas de ce condamné.

"Dans sa condition, les médecins ne peuvent procéder à une opération chirurgicale", a ajouté cette source, alors que l'euthanasie est interdite en Iran.

L'homme de 37 ans, identifié par son prénom Alireza, avait été pendu à la prison de Bojnourd (nord-est) après avoir été reconnu coupable de trafic de drogue.

Il avait passé 12 minutes au bout de la corde avant d'être déclaré mort par le médecin de la prison, et son corps avait été conduit à la morgue, selon la presse. Mais le lendemain, un employé de la morgue avait remarqué que l'homme, enveloppé dans une housse mortuaire, respirait encore. Il avait alors été transféré à l'hôpital.

Les juristes iraniens s'affrontent désormais pour savoir s'il doit être pendu de nouveau. Certains juges et avocats estiment que la sentence n'a pas été appliquée entièrement, d'autres affirment qu'une nouvelle exécution serait contraire à la loi.

Deux grands ayatollahs ont publié une fatwa (décret religieux) pour affirmer que le condamné ne pouvait être de nouveau exécuté.

Mais la source interrogée par Irna a assuré que "la loi doit déterminer la situation de ce condamné".

Dans un communiqué, Amnesty International a exhorté Téhéran à ne pas renvoyer le condamné au gibet, soulignant que la perspective d'une seconde exécution "souligne simplement la cruauté et l'inhumanité de la peine capitale".

Selon Amnesty, au moins 508 personnes ont été exécutées depuis le début 2013.

En vertu de la charia (loi islamique) en vigueur en Iran, le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l'adultère sont passibles de la peine capitale. L' Iran, avec la Chine, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis, procède au plus grand nombre d' exécutions dans le monde.

La République islamique estime que les exécutions sont essentielles pour le maintien de l'ordre et que ce type de sentence n'est appliqué qu'après un processus judiciaire approfondi.
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