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Bangladesh: 152 condamnations à la peine capitale

dépêche de presse du 5 novembre 2013 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Bangladesh
DACCA, Bangladesh – Un tribunal du Bangladesh a condamné à mort 152 personnes pour leur rôle dans la mutinerie de la force paramilitaire Bangladesh Rifles, en 2009, qui avait fait 74 morts, dont 57 dirigeants militaires.

Les sentences ont été prononcées après le procès de masse de 846 accusés. Certains groupes de défense des droits de la personne ont vivement critiqué le déroulement du procès et jugé improbable qu'au moins 47 suspects soient morts en prison.

Les membres des Bangladesh Rifles, un groupe de gardes-frontières, s'étaient apparemment révoltés pour réclamer des salaires comparables à ceux des soldats; leur participation à des missions de paix de l'ONU, ce qui s'accompagne de primes intéressantes; et de meilleures installations.

La mutinerie avait éclaté dans l'enceinte des gardes à Dacca, la capitale. Certaines des victimes avaient été jetées dans les égouts ou lancées dans des fosses communes.

L'affaire avait mis à jour des divisions profondes entre le gouvernement et l'armée. Les militaires étaient furieux de voir la première ministre Sheikh Hasina négocier avec les mutins plutôt que de permettre à l'armée d'attaquer.

Le juge Md Akhtaruzzaman, de la Cour des sessions métropolitaines de Dacca, a condamné 161 autres personnes à l'emprisonnement à perpétuité et 256 à des peines allant de trois à 10 ans de prison, tandis que 277 suspects ont quant à eux été acquittés.

La défense a promis de porter le verdict en appel.

Le groupe new-yorkais de défense des droits de la personne Human Rights Watch a réclamé un nouveau procès. Il affirme qu'au moins 47 prévenus sont morts en détention, et que les suspects n'ont eu qu'un accès restreint aux avocats.

«De juger des centaines de personnes en masse dans une seule gigantesque salle d'audience, où les prévenus n'ont que peu ou pas d'accès aux avocats, va à l'encontre des normes judiciaires internationales», a dit le directeur de HRW pour l'Asie, Brad Adams, dans un communiqué publié le 29 octobre.
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