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Deux associations chrétiennes invitent Dakar à lutter contre la peine de mort

dépêche de presse du 9 octobre 2014 - Agence de Presse Sénégalaise
Pays :
peine de mort / Sénégal
Dakar, 9 oct (APS) – Deux organisations chrétiennes invitent le gouvernement sénégalais à soutenir les efforts fournis en vue de l'abolition de la peine de mort dans le monde.

Il s'agit de la Fédération internationale d'action des chrétiens pour l'abolition de la torture (FIACAT) et de l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture au Sénégal (ACAT).

Elles affirment, dans un communiqué reçu jeudi à l'APS, que durant "ces derniers mois, en raison d'une recrudescence de la violence au Sénégal, des parlementaires et des théologiens ont émis le souhait de voir le rétablissement de la peine de mort", qui a été abolie dans le pays depuis 2004.

Les Nations unies doivent examiner prochainement "un moratoire universel" sur la peine de mort, selon la FIACAT et l'ACAT, qui appellent "les autorités sénégalaises à voter en faveur de la résolution (...) appelant à surseoir à la peine capitale".

"Le caractère dissuasif de la peine mort n'a jamais été démontré", soutiennent-elles dans ce communiqué publié à la veille de la célébration de la Journée mondiale contre la peine de mort.

La FIACAT et l'ACAT affirment que "la peine de mort est souvent une réaction populiste désespérée face à une recrudescence des crimes violents, mais elle ne résout pas pour autant les causes profondes de la criminalité".

"Il existe des moyens de lutter contre la criminalité", écrivent les deux associations. Elles suggèrent aux gouvernements d'éradiquer ce phénomène en veillant à "l'augmentation des investissements en faveur de l'éducation, du développement de la jeunesse", à "la création d'emplois", et à "la réduction de la pauvreté et des inégalités socio-économiques".

Les deux associations signalent que les autorités sénégalaises ont ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), le 13 février 1978.

La FIACAT et l'ACAT relèvent que le Sénégal n'a cependant pas encore adhéré au Deuxième protocole facultatif se rapportant au PIDCP.

"Pourtant, arguent-elles, il n'existe aucun obstacle juridique à la ratification de ce protocole par le Sénégal."

"L'adhésion à ce protocole a une forte valeur symbolique. Elle traduit la tendance universelle vers l'abolition de la peine capitale. Il est donc essentiel que les pays abolitionnistes dans le monde" ratifient ce texte, font valoir les deux organisations.
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