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L'Iran défend sa politique en matière de droits de l'homme

dépêche de presse du 31 octobre 2014 - Agence Télégraphique Suisse - ATS
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Reyhaneh Jabbari
L'Iran a cherché à défendre sa politique en matière de droits de l'homme vendredi à Genève. Mais le chef de la délégation iranienne Mohammad Javad Larijani n'a guère convaincu la plupart des délégations et les nombreuses organisations non gouvernementales.

C'est la deuxième fois que l'Iran se présentait devant le Conseil des droits de l'homme pour l'examen de son rapport global. Plusieurs ONG ont critiqué l'absence de progrès depuis la présentation du premier rapport il y a quatre ans.

A la tête d'une forte délégation, Mohammad Javad Larijani, secrétaire du Haut Conseil iranien pour les droits de l'homme, a accusé les pays occidentaux de vouloir imposer leur conception du problème. Il a plaidé en faveur de "l'universalité multiculturelle" des droits de l'homme.

M. Larijani a mis en évidence les progrès réalisés, selon lui, en particulier dans les domaines des droits des femmes et des enfants. Il a également dénoncé des attaques terroristes contre son pays et insisté sur la nécessité de lutter contre les trafiquants de drogue.

Plus de cent pays sont intervenus pendant le débat de trois heures. S'exprimant parmi les premiers orateurs, l'ambassadeur de Suisse à l'ONU Alexandre Fasel s'est déclaré "très préoccupé par l'application croissante de la peine de mort" en Iran.

Il a souligné les manquements à des procès équitables, en particulier dans le cas de la pendaison, samedi dernier, de Reyhaneh Jabbari, poursuivie pour avoir poignardé un homme qu'elle a accusé de l'avoir violentée.

M. Fasel a par ailleurs demandé la libération immédiate de toutes les personnes détenues en Iran pour avoir exercé pacifiquement les droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion.

D'autres Etats occidentaux ont soulevé le cas de Reyhaneh Jabbari et dénoncé l'absence de respect des garanties juridiques élémentaires dans son procès. Ces attaques ont déclenché une riposte de M. Larijani qui a critiqué "l'offensive médiatique" concernant ce cas.

Le représentant de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) Nicolas Agostini a souligné que les promesses de libéralisation du président iranien Hassan Rohani ne se sont pas matérialisées depuis un an. Depuis juillet 2013, au moins 852 personnes ont été exécutées en Iran, dont huit mineurs au moins, a-t-il indiqué.
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