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Indonésie - Les condamnés à mort pour drogue ne seront pas graciés

dépêche de presse du 10 décembre 2014 - Agence Télégraphique Suisse - ATS
Pays :
peine de mort / Indonésie
Thème :
Le nouveau président indonésien, Joko Widodo, surnommé Jokowi, a fait savoir qu'il n'y aurait pas de possibilité de grâce pour les condamnés à mort pour drogue, parmi lesquels des étrangers.

Les déclarations du nouveau président indonésien sur tout ce qui touche à la drogue dans le pays ont provoqué des critiques d'ONG de défense des droits de l'homme ce mercredi 10 décembre.

«Il n'y a pas de grâce pour ces affaires», a déclaré Jokowi mardi soir à Yogyakarta, ville sur l'île de Java, ruinant les espoirs de ceux qui attendaient plus de clémence vis-à-vis de la peine capitale.

«Je crois que nous sommes conscients que l'Indonésie est dans un état d'urgence en raison des drogues», a ajouté Jokowi, soulignant que jusqu'à 50 jeunes Indonésiens mourraient chaque jour de la consommation de drogue et que le pays comptait environ 4,5 millions de toxicomanes. L'Indonésie totalise quelque 250 millions d'habitants.

Pour Roichatul Aswidah, de la Commission nationale des droits de l'Homme, les déclarations de Jokowi sont «inattendues». «Le droit à la vie est un droit non négociable qui ne doit pas être restreint quelle qu'en soit la raison», a-t-il déclaré au quotidien Jakarta Post mercredi.

Jokowi, qui a pris ses fonctions fin octobre, avait déjà été critiqué il y a une semaine, après avoir annoncé que cinq condamnés à mort pour trafic de drogue seraient exécutés avant la fin de l'année. Aucun étranger ne figure apparemment parmi les cinq.

L'Indonésie avait interrompu les exécutions en 2008, avant de les reprendre l'an passé. La législation de l'archipel en matière de trafic de drogue est l'une des plus sévères du monde.
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