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Le Maryland commue la peine de ses quatre derniers condamnés à mort

dépêche de presse du 31 décembre 2014 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Maryland
(Agence France-Presse) WASHINGTON - L'État du Maryland, dans l'est des États-Unis, qui a aboli la peine capitale il y a un an et demi, a décidé d'épargner ses quatre derniers condamnés à mort et de commuer leur peine en prison à perpétuité, a annoncé mercredi son gouverneur.

En mai 2013, le Maryland était devenu le 18e et dernier État américain à abolir la peine de mort (sur 50) mais il restait quatre hommes dans le couloir de la mort, dont le sort n'avait pas été tranché.

«J'ai l'intention de commuer la peine de mort des quatre (prisonniers) du Maryland en réclusion à perpétuité sans possibilité de libération», a annoncé le gouverneur démocrate Martin O'Malley, dans un communiqué.

Après avoir rencontré les familles des victimes des quatre condamnés, le responsable de l'État a dit son espoir que sa décision leur «permette de tourner la page».

Son ministre de la Justice avait conclu que l'exécution de ces quatre hommes serait illégale, après l'abolition de la peine capitale dans l'État, même si leurs condamnations étaient antérieures.

Le 2 mai 2013, le gouverneur Martin O'Malley avait promulgué la loi qui abolit la peine de mort, qu'il juge «intrinsèquement injuste».

Au total, 29 États américains et la capitale fédérale ont aboli le châtiment suprême ou ne l'utilisent plus, tandis que le nombre d'exécutions a poursuivi son déclin en 2014.

Les États-Unis ont procédé à 35 exécutions en 2014, le chiffre le plus bas depuis 20 ans, selon le bilan annuel du Centre d'information sur la peine capitale (DPIC).

Trois États à eux seuls ont procédé à 80% des exécutions: le Missouri (centre), le Texas (sud) et la Floride (sud-est).

Mais l'année a été marquée par des exécutions particulièrement pénibles avec des injections létales fonctionnant mal dans l'Ohio (nord), l'Oklahoma (sud) ou l'Arizona (sud-ouest).

Ces exécutions, apparemment accompagnées de souffrances, ont provoqué un tollé et contribué, selon le DPIC, à faire reculer la peine de mort: il n'y a eu que 72 condamnations à mort prononcées dans l'année, un plus bas en 40 ans.
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