Plan du site

Le Pakistan exécute sept condamnés à mort pendant la visite de Kerry

dépêche de presse du 13 janvier 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Pakistan
Islamabad - Les autorités pakistanaises ont pendu mardi sept condamnés à mort, portant à seize le nombre d'exécutions depuis la levée à la mi-décembre du moratoire sur la peine capitale décidée dans la foulée du carnage taliban contre une école de Peshawar.

Ces nouvelles exécutions interviennent alors que le Secrétaire d'Etat américain John Kerry se trouve actuellement au pays pour renforcer la coopération sécuritaire entre Washington et Islamabad.

Le Pakistan avait levé à la mi-décembre son moratoire sur la peine de mort, en vigueur depuis 2008, dans les seuls cas de terrorisme après l'attaque d'un commando taliban contre une école de Peshawar (nord-ouest) qui a fait 150 morts dont 134 écoliers.

A la suite de cette décision, neuf condamnés à mort par les tribunaux antiterroristes avaient été exécutés avant les pendaisons de mardi, qui portent ainsi à seize le nombre d'exécutions en moins d'un mois au Pakistan.

Mardi, deux hommes ont été pendus pour leur rôle dans une tentative d'assassinat de l'ancien président Pervez Musharraf, au pouvoir de 1999 à 2008, trois autres pour des violences sectaires, un pour une attaque contre le consulat américain de Karachi (sud) en 2003 et un dernier pour le meurtre d'un avocat.

Selon Amnesty International, 8.000 condamnés à mort croupissent actuellement dans les prisons pakistanaises. Les autorités ont indiqué prévoir l'exécution de 500 condamnés à mort par les tribunaux antiterroristes.

Cette reprise des exécutions a été décriée par des organisations de défense des droits de l'Homme et même l'Union européenne, premier partenaire commercial du Pakistan, qui estime que la peine de mort n'est pas un outil efficace pour lutter contre le terrorisme.

Les parlementaires pakistanais ont par ailleurs approuvé la semaine dernière la création de nouveaux tribunaux militaires afin de juger des civils pour des actes de terrorisme, malgré l'opposition des partis islamistes et de certaines voix progressistes.

Documents liés

Partager…