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Un Français, condamné à mort en Indonésie, transféré avant son procès en révision

dépêche de presse du 10 mars 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
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Cilacap (Indonésie) (AFP) - Un Français, condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue, a été transféré mardi de l'île prison où il était détenu, à la veille de son procès en révision, dernier recours avant le peloton d'exécution.

Serge Atlaoui, 51 ans, était emprisonné sur l'île de Nujsakambangan, l'"Alcatraz" indonésien situé dans le centre de l'archipel de Java, depuis sa condamnation en 2007. Ce père de quatre enfants avait été arrêté deux ans auparavant dans un laboratoire clandestin de fabrication d'ecstasy, près de Jakarta.

Il fait partie d'un groupe de plusieurs étrangers, dont des ressortissants d'Australie, du Brésil, des Philippines, du Ghana et du Nigeria, qui risquent d'être exécutés suite au rejet récent de leur demande de grâce présidentielle.

Le Français est sorti mardi soir, sous forte escorte policière, de l'un des centres de haute sécurité de Nusakambangan et a été emmené par ferry à Cilacap, port d'entrée de Java, selon un journaliste de l'AFP sur place. Menotté, il a ensuite été transféré dans un véhicule parti en convoi sous surveillance de la police.

Un responsable de l'ambassade de France a confirmé à l'AFP que Serge Atlaoui avait été transféré en vue de sa comparution, prévue à partir de mercredi à Tangerang, ville industrielle située à plus de 400 km à l'ouest de Jakarta.

Sa demande de grâce présidentielle a été rejetée en janvier par le chef de l'Etat indonésien, Joko Widodo, fervent partisan de la peine de mort pour les trafiquants de drogue.

Le Français n'avait jamais demandé de révision de sa peine jusqu'à cette année où après l'exécution de six condamnés, dont cinq étrangers, sa famille a intenté une action en urgence.

En prison depuis dix ans, il a toujours nié les accusations retenues contre lui, affirmant qu'il installait des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique.

Son épouse a déclaré la semaine dernière à l'AFP qu'elle espérait que "la vérité puisse être révélée" lors de cette révision.

Le procureur général a pour sa part souligné que la grâce présidentielle était la dernière chance d'éviter le peloton, mais a aussi laissé entendre qu'il pourrait attendre l'épuisement des recours judiciaires avant l'exécution de la peine.
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