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Attentats de Casablanca: la législation européenne ne permet pas l'extradition des islamistes interpellés, selon le Maroc

dépêche de presse du 8 avril 2004 - Associated Press - AP
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RABAT (AP) - Le porte-parole du gouvernement marocain, Nabil Benabdellah, a déclaré jeudi que la législation européenne ne permettait pas l'extradition vers le Maroc des islamistes interpellées en France et soupçonnés de liens avec les auteurs des attentats de Casablanca qui ont fait 45 morts le 16 mai 2003.

"Chaque fois que les autorités judiciaires marocaines auront des preuves de la culpabilité de personnes impliquées dans des attentats qui touchent le Maroc, elles demanderont leur extradition", a précisé lors d'un point presse le ministre marocain. Cependant, ajoute-t-il, "les lois des pays de l'Union européenne ne permettent pas l'extradition des citoyens de ces pays, même lorsqu'ils ont la double nationalité".

Six islamistes, principalement des franco-marocains, ont été interpellés lundi dernier dans la région parisienne. Ils sont soupçonnés de liens avec le Groupe islamique combattant marocain (GICM), auteur présumé des attentats de Casablanca, mais sans preuve de leur participation directe à ces événements.

Des dispositions légales non conformes au sujet de la peine de mort constituent également, selon le ministre, des obstacles à l'application des extraditions. "Il est nécessaire", a-t-il précisé, "d'avoir une conformité entre les lois marocaines et européennes concernant la peine de mort".

La justice marocaine avait prononcé plusieurs peines de mort à l'encontre d'islamistes jugés coupables dans les attentats de Casablanca.
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