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Peine de mort à Trinité-et-Tobago

déclaration du 4 juin 1999 - Union européenne
peine de mort / Trinité et Tobago
DECLARATION DE LA PRESIDENCE AU NOM DE L'UNION EUROPEENNE

L'Union européenne regrette profondément la décision des autorités de Trinité-et-Tobago de rompre le moratoire de fait sur les exécutions capitales que Trinité-et-Tobago observait depuis 1994. L'Union européenne regrette que ses interventions auprès des autorités de Trinité-et-Tobago en faveur du maintient de ce moratoire n'aient pas été entendues.

L'Union européenne ne peut dans ce contexte que réitérer sa préoccupation devant la décision prise l'année dernière par les autorités de Trinité-et-Tobago, d'une part, de dénoncer la Convention américaine sur les Droits de l'Homme, et d'autre part, de ne plus reconnaître la compétence du Comité des Droits de l'Homme des Nations unies pour examiner les requêtes de personnes condamnées à mort.

L'Union européenne attache la plus grande importance au respect du droit à la vie proclamé à l'article trois de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme. L'Union européenne considère que l'abolition de la peine de mort contribue au renforcement de la dignité humaine et au développement progressif des Droits de l'Homme.

En même temps, l'Union européenne partage l'émotion éprouvée par les Trinidadais devant les crimes les plus odieux ; les Etats-membres de l'Union européenne saisissent cette occasion pour exprimer leur profonde compassion pour les victimes de ces crimes et leurs familles.

L'Union européenne soutient fermement la lutte contre les crimes de même que la résolution des autorités de Trinité-et-Tobago et les combattre, mais elle ne reconnaît pas l'efficacité de la peine de mort comme instrument de prévention des crimes. L'Union européenne est d'avis que le recours à la peine de mort est susceptible au contraire d'accroître le niveau de violence à Trinité-et-Tobago.

L'Union européenne oeuvre résolution en faveur de l'abolition universelle de la peine de mort ; elle appelle les autorités de Trinité-et-Tobago à reprendre le moratoire sur les exécutions capitales.

Les pays d'Europe centrale et orientale associés à l'Union européenne, Chypre, pays également associé, ainsi que les pays de l'AELE membres de l'Espagne économique européen se rallient à cette déclaration.
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