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Arabie : 2 nouvelles décapitations de criminels

dépêche de presse du 2 juin 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
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Un Saoudien condamné à mort pour le meurtre de son épouse et un Syrien pour trafic de drogue ont été décapités mardi en Arabie saoudite, où les exécutions se sont multipliées malgré les protestations d'ONG internationales. Les deux nouvelles décapitations portent à 92 le nombre d'exécutions depuis le début du mois de janvier dans ce royaume ultraconservateur du Golfe, qui explique qu'il faut dissuader les criminels.

Le Saoudien Awad al-Rachidi, reconnu coupable d'avoir poignardé à mort son épouse, a été exécuté dans la ville de Dammam (est), selon un communiqué du ministère de l'Intérieur diffusé par l'agence SPA. "Il a été condamné à mort parce qu'il avait été arrêté dans le passé pour des affaires de drogue, parce qu'il a attaqué sa femme, la personne qui lui est le plus proche, parce que prendre une vie est la plus grosse forme de corruption sur terre et parce qu'il était ivre et sous l'influence du haschisch à ce moment là", a précisé le ministère. Le Syrien Mohammed Abdel Hadi Ahmed a lui été condamné à mort pour avoir tenté de faire passer clandestinement des amphétamines dans le royaume, selon la même source. Il a été décapité dans la ville de Jawf (nord).

Le nombre de décapitations depuis janvier a dépassé le total des exécutions enregistrées dans le royaume sur l'ensemble de 2014, année durant laquelle 87 Saoudiens et étrangers ont été exécutés. "Toute exécution est effroyable, mais des exécutions pour des crimes tel un trafic de drogue qui ne résulte pas en pertes humaines sont particulièrement monstrueuses", affirme Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord à l'organisation Human Rights Watch basée à New York. "L'accélération de la cadence des exécutions en Arabie saoudite est une nouvelle tare sur le bilan des droits de l'Homme de ce pays", a-t-elle ajouté dans un communiqué lundi, appelant à stopper "cette punition cruelle".

Outre le trafic de drogue, le meurtre, les viols, les vols à main armée et l'apostasie sont passibles de la peine capitale dans le royaume saoudien, régi par une version rigoriste de la loi islamique. Dans le rapport 2014 d'Amnesty international, l'Arabie saoudite figurait parmi les pays qui exécutent le plus de personnes dans le monde avec la Chine, l'Iran, l'irak et les Etats-Unis.
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