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Égypte: la justice annule les peines de 16 djihadistes condamnés pour attentat

dépêche de presse du 13 juin 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Egypte
(Agence France-Presse) LE CAIRE - La Cour de cassation a annulé samedi pour vice de procédure les peines de 16 djihadistes condamnés à mort ou à de lourdes peines de prison pour leur implication dans la mort de 25 policiers dans le Sinaï en 2013, ordonnant un nouveau procès.

Depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013, des groupes djihadistes ont multiplié les attentats visant les forces de sécurité, disant agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les pro-Morsi.

Le 19 août 2013, des assaillants avaient ainsi attaqué à la roquette deux minibus de la police dans le nord de la péninsule du Sinaï, tuant 25 policiers qui se rendaient à Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza palestinienne.

Un tribunal égyptien avait condamné à mort, en décembre 2014, sept personnes, dont six par contumace, pour leur rôle dans cet attentat. Trois autres accusés avaient écopé de la prison à vie - qui équivaut à 25 années de détention en Égypte - et 22 autres de 15 ans d'emprisonnement. Trois accusés avaient été acquittés.

Samedi, la Cour de cassation a annulé pour vice de procédure les peines de 16 djihadistes - ceux qui se trouvent actuellement derrière les barreaux - et ordonné qu'ils soient rejugés, ont indiqué un responsable de la cour et du parquet.

Sont concernés le djihadiste condamné à mort et détenu, les trois condamnés à la prison à vie et douze personnes condamnées à 15 ans de détention.

Le Nord-Sinaï, dans l'est du pays, est le bastion du groupe djihadiste Ansar Beït al-Maqdess qui s'est rebaptisé «Province du Sinaï» pour marquer son allégeance au «califat» auto-proclamé par le groupe Etat islamique (EI) sur une partie de l'Irak et de la Syrie.

Selon les autorités, des centaines de policiers et soldats ont été tués depuis 2013 dans les attaques djihadistes, essentiellement dans le Nord-Sinaï mais aussi au Caire.

Plus de 1400 manifestants islamistes ont été tués dans les mois qui ont suivi la destitution de M. Morsi, et plus de 40 000 personnes arrêtées, selon Human Rights Watch. Des centaines ont été condamnées à mort dans des procès de masse expéditifs.
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