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La condamnation à mort de Morsi confirmée

dépêche de presse du 16 juin 2015 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Egypte
LE CAIRE, Égypte – Un tribunal égyptien a confirmé mardi la condamnation à mort de l'ancien président Mohammed Morsi.

Morsi avait écopé de cette peine en lien avec l'évasion de milliers de prisonniers, lors du soulèvement populaire de 2011 qui l'a finalement porté au pouvoir.

Le juge Shaaban al-Shami a confirmé la décision mardi après avoir consulté les responsables religieux du pays, tel que l'exige la loi égyptienne dans les dossiers de peine de mort. Ces responsables émettent des opinions non contraignantes dans de telles affaires.

«(Le tribunal) conclut à l'unanimité qu'il n'y a aucune place pour la clémence à l'endroit des accusés», a dit le juge al-Shami, qui présidait un comité de trois magistrats.

La sentence sera automatiquement portée en appel. Le juge a aussi confirmé les peines de mort infligées à cinq autres membres emprisonnés du groupe des Frères musulmans auquel appartenait Morsi. On retrouve parmi ceux-ci le leader du groupe, Mohammed Badie, et le chef de son ancien parti politique, Saad el-Katatni.

Le juge al-Shami a dit que les accusés ont comploté pour tuer et tenté de tuer des policiers quand ils ont pénétré dans trois prisons égyptiennes, ce qui a permis à quelque 20 000 détenus de prendre la fuite. Il a ajouté qu'ils ont reçu l'aide de militants étrangers, notamment du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien.

Vingt-et-un autres accusés ont reçu des peines de prison à vie et 93 accusés qui étaient jugés par contumace ont été condamnés à mort.

Plus tôt pendant la journée, le même juge avait imposé une peine de 20 ans de prison à Morsi pour avoir comploté avec des groupes étrangers, dont le Hamas palestinien. Morsi purge déjà une peine de 20 ans de prison en lien avec la mort de manifestants en 2012, alors qu'il était président.

L'armée a renversé et arrêté Mohammed Morsi, le premier président élu démocratiquement en Égypte, en juillet 2013, sur fond de manifestations populaires massives réclamant sa démission.
(Par Sarah El Deeb)
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