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Missouri : Une nouvelle exécution controversée prévue mardi

dépêche de presse du 2 novembre 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Missouri
Ernest Johnson
(Agence France-Presse) Les États-Unis se préparent à exécuter mardi par injection létale un prisonnier atteint d'une tumeur au cerveau, même si le condamné affirme qu'en raison de sa pathologie, ce mode de mise à mort va lui causer de vives souffrances.

Détenu dans l'État central du Missouri, Ernest Johnson, 55 ans, doit être exécuté à partir de 18h00 locale, après avoir tenté en vain d'obtenir un dernier sursis.

Il avait commis un triple meurtre en 1994, les victimes étant trois employés d'une station-service qu'il avait frappés à mort.

Il souffre d'une tumeur à évolution lente aux méninges, qui a fait l'objet d'une ablation chirurgicale partielle en 2008.

Selon les avocats d'Ernest Johnson, la perfusion sanguine de pentobarbital, un puissant barbiturique censé neutraliser le système nerveux central, dont certaines zones cérébrales, causera chez le détenu des crises convulsives violentes et incontrôlables et une douleur «intolérable».

Le 8e amendement de la Constitution américaine bannit les «peines cruelles ou inhabituelles».

La défense du prisonnier assure aussi qu'une exécution par inhalation de gaz «réduirait pour lui de façon importante le fort risque, injustifiable, de grave douleur».

Dans une décision rendue la semaine dernière, un tribunal du Missouri a admis la possibilité que l'accusé endure une «mort anticonstitutionnellement douloureuse».

Mais, a-t-il ajouté, le condamné ne propose aucune solution alternative permettant de procéder rapidement à son exécution. Le juge a donc rejeté le recours de M. Johnson.

«Actuellement le Missouri ne dispose pas de chambre à gaz opérationnelle», a confirmé lundi à l'AFP David Owen, porte-parole des services pénitentiaires de l'État.

Contacté lundi par email, l'avocat d'Ernest Johnson n'a pas immédiatement donné suite.

Cette exécution est prévue dans un contexte de vif débat aux États-Unis sur les injections létales administrées aux condamnés à mort, marquées par des problèmes de surdosage, des cas d'intolérance aux hypnotiques ou des erreurs dans la préparation des doses.
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