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"Sérieuses inquiétudes" de l'UE après l'exécution d'un chef religieux chiite en Arabie

dépêche de presse du 2 janvier 2016 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Arabie Saoudite
L'Union européenne a exprimé samedi ses "sérieuses inquiétudes" après l'exécution par l'Arabie saoudite du chef religieux chiite Nimr Baqer al-Nimr, figure de la contestation contre le régime.

"Le cas spécifique du cheikh Nimr al-Nimr soulève de sérieuses inquiétudes sur la liberté d'expression et le respect des droits civils et politiques de base, qui doivent être préservés dans tous les cas, y compris dans le cadre de la lutte contre le terrorisme", a déclaré la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, citée dans un communiqué.

L'Arabie saoudite a exécuté au total 47 personnes condamnées pour "terrorisme", dont ce chef religieux chiite, suscitant l'indignation dans le monde chiite et en particulier en Iran. Téhéran a menacé de faire payer "un prix élevé" à Ryad pour cette mort.

"Ce cas a le potentiel d'enflammer un peu plus les tensions sectaires qui font déjà beaucoup de dégâts dans la région, avec des conséquences dangereuses", estime encore Federica Mogherini.

L'UE appelle ainsi le royaume à "promouvoir la réconciliation entre les différentes communautés" qui le composent et demande à toutes les parties de faire preuve de "retenue et de responsabilité".

Dans le même communiqué, la haute représentante réitère la "forte opposition" de l'UE à la peine de mort, en particulier dans le cadre d'exécutions de masse.

Le cheikh Nimr Baqer al-Nimr, 56 ans, était un virulent critique de la dynastie sunnite des Al-Saoud, figure de proue du mouvement de contestation qui avait éclaté en 2011, dans la foulée des printemps arabes, dans l'est de l'Arabie où vit l'essentiel de la minorité chiite.
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