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Le Canada réaffirme son engagement à l'égard des droits de la personne

communiqué de presse du 15 février 2016 - Ministères canadiens - Affaires mondiales Canada - Canada
Pays :
peine de mort / Canada
Le 15 février 2016 - Ottawa, Ontario - Affaires mondiales Canada

Le ministre des Affaires étrangères, l'honorable Stéphane Dion, a concrètement réaffirmé aujourd'hui l'engagement du Canada à l'égard des droits de la personne lors d'une rencontre avec le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, M. Zeid Ra'ad al-Hussein. Il s'agit de la première visite d'un haut-commissaire aux droits de l'homme depuis 2006.

Le ministre Dion a profité de cette occasion pour confirmer l'engagement du gouvernement du Canada à appuyer le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) au moyen d'une contribution de 15 millions de dollars en nouveau financement de base au cours des trois prochaines années. Cet engagement représente une hausse appréciable du financement offert par le gouvernement du Canada et il aidera le HCDH à remplir son mandat d'aide aux populations les plus à risque de violations ou d'abus des droits de la personne. Qui plus est, les projets en développement financés par le Canada au titre de la priorité de la ministre du Développement international et de la Francophonie, l'honorable Marie-Claude Bibeau, contribueront également à promouvoir et à protéger les droits humanitaires des populations dans le besoin.

De concert avec la ministre de la Justice et procureure générale, l'honorable Jody Wilson-Raybould, le ministre Dion a en outre affirmé que le gouvernement du Canada s'oppose à la peine de mort comme recours dans tous les cas où qu'ils soient, ce qui met fin à l'approche sélective adoptée depuis 2007. À compter d'aujourd'hui, le gouvernement fera un appel à la clémence dans le cas de tous les Canadiens qui risquent l'exécution. Ce changement de politique s'inspire de l'opposition du gouvernement du Canada à la peine de mort ainsi que de son engagement à fournir une aide consulaire de la plus grande qualité. En bref, les représentants du Canada ne se demanderont plus en premier lieu s'il convient ou non de faire un appel à la clémence, mais plutôt quelle est la meilleure façon de faire une telle démarche et le meilleur moment pour l'entreprendre.

Le ministre Dion et le haut-commissaire al-Hussein ont également discuté d'approches et de stratégies visant à renforcer le système international des droits de la personne, une priorité du premier ministre et un des piliers du mandat global d'Affaires mondiales Canada. Ils ont échangé leurs points de vue sur la façon dont le Canada peut collaborer avec les Nations Unies et avec des pays pour favoriser le respect des droits de la personne, la diversité, la gouvernance inclusive et responsable ainsi que le pluralisme pacifique.

Le ministre Dion se rendra le 29 février 2016 à Genève, en Suisse, où il prendra la parole lors du débat de haut niveau tenu à l'occasion de la 31e session du Conseil des droits de l'homme.

Citations


« Le Canada est fermement déterminé à appuyer le système des Nations Unies pour les droits de l'homme et à mettre en valeur son grand potentiel. La raison en est simple : nous ne pouvons pas parvenir à la paix, à la stabilité et à la prospérité auxquelles nous aspirons sans que soient respectés les droits de la personne. Il reste encore beaucoup de progrès à accomplir dans le domaine des droits de la personne, au pays comme à l'étranger, et le Canada entend déployer de sérieux efforts en vue de favoriser un changement positif.

« Si le gouvernement du Canada ne demande pas la clémence pour tous les Canadiens qui risquent d'être exécutés, comment peut-il être pris au sérieux quand il le fait dans certains cas ou dans certains pays? Nous devons mettre fin à ce système incohérent fondé sur deux poids deux mesures. Le Canada s'oppose à la peine de mort et il demandera la clémence dans tous les cas, sans exception. »

- Stéphane Dion, ministre des Affaires étrangères

Les faits en bref


- En 1993, réunies à la Conférence mondiale sur les droits de l'homme tenue à Vienne, en Autriche, les nations du monde ont affirmé que tous les droits de la personne revêtent la même importance, les déclarant ainsi universels, indissociables, interdépendants et intimement liés. Elles ont aussi cherché des moyens plus efficaces de collaborer pour mettre en pratique les principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

- Le HCDH est le bureau principal des Nations Unies chargé de promouvoir et de protéger les droits de la personne de façon universelle; à ce titre, il se prononce objectivement sur les violations de ces droits dans le monde. Il assiste les gouvernements et les organisations de la société civile qui font respecter sur le terrain les normes internationales en matière de droits de la personne, et il aide les personnes à exercer leurs droits.

- Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies est la plateforme mondiale de débat et de discussion la plus importante qui soit pour veiller au respect des droits de la personne, et il joue un rôle important en favorisant la coopération à ce chapitre. Son objectif est d'aider les États membres à respecter leurs obligations dans le domaine des droits de la personne par le dialogue, le renforcement des capacités et l'assistance technique.

- Le Canada s'emploie à promouvoir et à protéger les droits de la personne notamment au sein des Nations Unies, de l'Organisation internationale de la Francophonie, de l'Organisation des États américains et du Commonwealth.

- Il n'y a pas si longtemps, les Canadiens condamnés à mort à l'étranger devaient demander officiellement et obtenir l'approbation du gouverneur en conseil avant que le gouvernement du Canada puisse entreprendre quelque appel à la clémence. Un appel à la clémence s'entend de tout effort diplomatique, à toute étape du processus suivant la mise en détention d'une personne, en vue d'éviter que cette personne soit condamnée à mort ou qu'elle soit exécutée.
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