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Koweït: peine de mort confirmée contre le principal accusé dans un attentat antichiite

dépêche de presse du 30 mai 2016 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Koweit
Thème :
Koweït - La Cour suprême du Koweït a confirmé lundi la peine de mort pour le principal accusé dans l'attentat suicide contre une mosquée chiite qu'avait revendiqué le groupe Etat islamique (EI) et qui avait fait 26 morts et 227 blessés en juin 2015.

La cour, dont le verdict est définitif, a maintenu la peine capitale prononcée en septembre contre Abdel Rahmane Sabah Saoud, un apatride qui avait conduit le kamikaze saoudien jusqu'à la mosquée le jour de l'attentat, perpétré le 26 juin 2015 dans la capitale du Koweït. Il s'agissait de la première action de l'EI dans cet émirat pétrolier du Golfe.

Le tribunal a également confirmé les peines de deux à 15 ans de prison contre huit autres accusés, y compris quatre femmes, et acquitté quinze autres, dont trois femmes.

La Cour suprême ne s'est pas prononcée sur la demande d'appel de cinq autres accusés, quatre Saoudiens et un apatride, condamnés à mort par contumace.

Dans le système judiciaire koweïtien, les peines prononcées par contumace ne sont examinées par la Cour suprême qu'après l'arrestation des accusés en fuite.

Quatre des accusés en fuite sont des Saoudiens, dont deux frères qui ont introduit au Koweït, à partir de l'Arabie saoudite, les explosifs ayant servi pour l'attentat.

Au total, 29 personnes ont été jugées dans le cadre de cette affaire, dont sept femmes. Elles avaient été accusées d'avoir aidé le kamikaze à commettre l'attentat, le plus sanglant de l'histoire du Koweït.

Le principal accusé était soupçonné d'avoir conduit en voiture le kamikaze jusqu'à la mosquée où celui-ci s'est fait exploser et d'avoir auparavant amené, d'un endroit proche de la frontière saoudienne, la ceinture d'explosifs ayant servi pour l'attentat.

En première instance, le principal accusé avait reconnu la plupart des faits, mais il a tout nié en appel et devant la Cour suprême.

Les condamnés à mort sont généralement pendus au Koweït et la peine capitale n'est exécutée qu'après l'approbation de l'émir.

Dans son verdict, la cour a d'autre part confirmé la sentence prononcée contre le chef présumé de l'EI au Koweït, Fahad Farraj Muhareb, dont la peine de mort avait été commuée en 15 ans de prison en appel.

Elle a confirmé l'acquittement de Jarrah Nimr, dont la voiture a servi a transporter le kamikaze.

Dans d'autres affaires, la justice koweïtienne a jugé et condamné 18 personnes pour appartenance ou soutien financier à l'EI.
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