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"Le vent tourne" s'agissant de la peine de mort aux Etats-Unis, déclare l'émissaire du Conseil de l'Europe

communiqué de presse du 6 avril 2001 - Conseil de l'Europe
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
WASHINGTON DC, 06.04.2001 - Une envoyée parlementaire du Conseil de l'Europe, représentant un «espace sans peine de mort» de 43 pays européens, a déclaré avoir le sentiment que «le vent tourne» dans ce domaine, aux Etats-Unis également.

Renate Wohlwend, Vice-présidente de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, a formulé ses observations après une visite de 10 jours à Washington DC, en Virginie, dans l'Illinois et le Wisconsin pour
élaborer un rapport sur la peine de mort dans les Etats dotés du statut d'observateur auprès du Conseil de l'Europe. Les Etats-Unis sont le seul de ces Etats, avec le Japon, où la peine capitale est toujours appliquée.

Mme Wohlwend (Liechtenstein, PPE/DC) a expliqué qu'elle partage la plupart des préoccupations spécifiques qu'ont exprimé les Américains qu'elle a rencontrés en ce qui concerne la manière dont la peine de mort est appliquée dans la majeure partie des Etats-Unis.

«Le droit international interdit l'exécution de jeunes et de personnes mentalement handicapées. De plus, des allégations sérieuses d'après lesquelles la peine de mort est appliquée aux Etats-Unis de manière discriminatoire, arbitraire et raciste, peut-être à des innocents, sont également inquiétantes. Néanmoins, j'ai eu l'impression au cours de ma visite que peu à peu le vent tourne. De plus en plus d'Américains se rendent compte que leurs compatriotes des 12 Etats qui ont mis hors-la-loi la peine capitale ont raison» a déclaré Mme Wohlwend.

«J'espère que l'Amérique, dans le cadre de ses processus ouverts et démocratiques, en viendra à la conclusion que le système est non seulement inadéquat, mais impossible à améliorer. C'est pourquoi le Conseil de
l'Europe usera de son influence pour essayer de convaincre les Etats ayant le statut d'observateur auprès de ses organes d'instituer un moratoire relatif aux exécutions, à titre de première étape vers l'abolition de la peine de mort.»

«Les Etats-Unis se considèrent comme le garant des droits de l'homme dans le monde. Ils devront admettre qu'ils puissent être jugés eux-mêmes selon des critères aussi élevés», a ajouté Mme Wohlwend.

Une visite analogue au Japon a eu lieu en février 2001. Le rapport de Mme Wohlwend sera débattu par les 602 membres de l'Assemblée parlementaire de Strasbourg en juin 2001. Les Etats-Unis ont la qualité d'observateur auprès du Conseil de l'Europe depuis janvier 1996 et sont l'un des cinq Etats à bénéficier de ce statut.
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